Mali

Dispositif renforcé contre al-Qaïda

par  RFI

Article publié le 17/06/2009 Dernière mise à jour le 17/06/2009 à 20:17 TU

L'attaque d'une base de la branche d'al-Qaïda au Maghreb a eu lieu à l'ouest de l'oasis de Tessalit, le 16 juin 2009.
(Carte : RFI)

L'armée malienne a attaqué mardi 16 juin, une base de la branche d'al-Qaïda au Maghreb. L'opération a été menée dans le nord du pays, à la frontière avec l'Algérie, dans la localité de Garn-Akassa à l'ouest de l'oasis de Tessalit, faisant, selon des sources militaires maliennes, plusieurs morts, dans le camp des combattants islamistes. Selon les observateurs, c'est la première fois que les troupes maliennes attaquent de la sorte des islamistes armés. Offensive qui survient près de deux semaines après l'annonce, le 3 juin, par al-Qaïda de l'exécution d'un otage britannique. Des renforts ont été envoyés depuis cette offensive.

Les renforts militaires ont pris deux directions. Il y a d’abord le nord-est du Mali, vers la zone où les islamistes armés viennent d’être attaqués. Le bilan de cet accrochage est de vingt-six morts dans les rangs des salafistes selon un officier malien. De son côté, une source indépendante, contactée par RFI, parle de seize éléments d’al-Qaïda au Maghreb islamique tués. Des témoins ont vu sur place un véhicule calciné, des vivres abandonnés et des munitions.

En dépêchant un renfort militaire sur les lieux, il s’agit, dit-on ici, de contrôler entièrement le secteur, de le sécuriser. Surtout que traditionnellement c’est la zone où circulent les groupes d’islamistes les plus virulents. Ils sont identifiés comme étant les auteurs de la mort du touriste britannique et d’un officier malien.

Mais sur le terrain, il y a un deuxième renfort militaire. En effet, à 10 heures TU, ce mercredi, des troupes maliennes se dirigeaient vers le Nord-Ouest. Selon un expert, c’est une stratégie : « Le Mali ouvre rapidement un deuxième front pour traquer plus efficacement les éléments d’al-Qaïda ». Dans cette traque, des pays comme l’Algérie travaillent en étroite collaboration avec le Mali.

Par ailleurs, selon encore une source indépendante : « mardi, au cours de l'accrochage, un camion de l'armée malienne aurait sauté sur une mine. Il y aurait eu quelques victimes ». L'armée malienne ne confirme pas l'information.