par RFI
Article publié le 18/06/2009 Dernière mise à jour le 18/06/2009 à 21:17 TU
Journée de deuil à Téhéran. L'opposition a appelé aujourd'hui à une marche calme en hommage aux victimes. Selon les chiffres officiels, 7 manifestants auraient perdu la vie depuis le début du mouvement. Face à la vague protestataire qui s'est formée en Iran, les autorités iraniennes continuent de répondre par la répression.
Signe de raidissement du pouvoir, depuis ce matin, les Gardes de la Révolution ont pris position dans les rues de Téhéran. Jusqu'à présent, seule la police était chargée de faire régner l'ordre, assistée par la milice des Bassidji. Les arrestations se sont multipliées depuis vendredi. Des dizaines de militants de l'opposition dont plusieurs leaders du camp réformateur, sont détenus dans les prisons iraniennes.
Ebrahim Yazdi, le chef de fil du Mouvement pour la liberté, a ainsi été interpellé mercredi dans un hôpital à Téhéran où il se rendait pour des examens de routine.
Les journalistes, eux, ne sont toujours pas autorisés à couvrir les manifestations. Selon Reporters sans frontières, 10 journalistes iraniens ont déjà été jetés en prison.
Confronté à la plus importante contestation populaire en 30 ans d'existence, la République islamique tente une petite ouverture. Le Conseil des Gardiens de la Constitution, chargé d'examiner les plaintes, recevra, le samedi 20 juin, les candidats malheureux à l'élection présidentielle.
Les trois candidats déçus disent avoir repéré 646 irrégularités dans le scrutin. Ils réclament de nouvelles élections, mais le pouvoir lui, n'évoque qu'un éventuel recomptage des voix litigieuses.
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