par Toufik Benaichouche
Article publié le 18/06/2009 Dernière mise à jour le 18/06/2009 à 21:01 TU
Hillary Clinton (d), secrétaire d'Etat américaine et Avigdor Lieberman (g), ministre des Affaires étrangères israéliennes, lors d’une conférence de presse à Washington, le 17 juin 2009.
(Photo : Reuters)
« Nous ne pouvons accepter cette vision d'un gel absolu et complet de la colonisation », a ajouté Lieberman, après plus d'une heure d'entretiens avec Hillary Clinton. « Je pense que nous devons garder la croissance naturelle (des colonies) ». Le président américain Barack Obama reste, lui, intraitable. Pas question d'occuper de nouvelles terres palestiniennes. Pas question non plus d'élargir les colonies déjà existantes ou de construire de nouveaux logements dans ces colonies. « Pas de colonies, pas de postes avancés et pas d'exceptions liées à la croissance naturelle des colons », avait précisé dans une formule Barack Obama.
Avigdor Lieberman invoque un accord secret, conclu avec la précédente administration américaine. George Bush, dans une lettre dont les Israéliens affirment être les possesseurs, aurait permis au gouvernement israélien de continuer à installer des colons en Cisjordanie alors que la feuille de route, mise au point par la communauté internationale et promue par les Etats-Unis, exige un arrêt de la colonisation.
Hillary Clinton réitère son hostilité à toute nouvelle implantation de colons juifs en Cisjordanie
La chef de la diplomatie américaine, un peu tendue à côté de Lieberman, a réitéré sa position. « Nous voulons que la colonisation s'arrête, nous pensons que c'est une partie importante, et même essentielle, des efforts pour parvenir à un accord de paix global et à la création d'un Etat palestinien voisin d'un Etat juif israélien aux frontières et à l'avenir sûrs ».
Quant aux « arrangements » avec l'administration Bush, Hillary Clinton a assuré qu'il n'y avait eu « aucun accord informel ou verbal applicable ». « Cela a été vérifié par les archives officielles de l'administration et les personnes qui avaient des responsabilités », a-t-elle ajouté.
La secrétaire d'Etat américaine s'est toutefois montrée optimiste sur les chances de faire changer d'avis le gouvernement israélien. « Si on regarde l'histoire d'Israël, on voit que depuis le début il y a eu des Premiers ministres dont les positions ont changé avec le temps », a-t-elle noté. « Et j'ai trouvé que M. Netanyahu, en reconnaissant les aspirations des Palestiniens à leur propre Etat dans son discours dimanche soir, a dit une chose que beaucoup attendaient », a-t-elle conclu.
Les discussions entre Israël et les Etats-Unis devraient se poursuivre à Paris, où l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, rencontrera le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu le 25 juin, selon le département d'Etat.
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