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Somalie

Le gouvernement accuse les djihadistes étrangers

par  RFI

Article publié le 19/06/2009 Dernière mise à jour le 19/06/2009 à 13:22 TU

Des combattants islamistes patrouillant dans une rue de Tarbunka, un quartier de Mogadiscio, le 17 juin 2009.(Photo : Mowlid Abdi/Reuters)

Des combattants islamistes patrouillant dans une rue de Tarbunka, un quartier de Mogadiscio, le 17 juin 2009.
(Photo : Mowlid Abdi/Reuters)

L'offensive lancée il y a un mois et demi par les islamistes extrémistes passe à la vitesse supérieure. Le pays vient de connaître deux journées particulièrement meurtrières qui ont coûté la vie au chef de la police de la région de Mogadiscio et au ministre de la Sécurité intérieure, le plus haut responsable somalien tué depuis l'élection, il y a cinq mois, de l'islamiste modéré Cheikh Sharif Cheikh Ahmed à la tête du pays.

« Nous avons peur, confie un ministre somalien. Seul le président est protégé par l'Amisom (la Mission de l'Union africaine en Somalie).  Nous, nous n'avons que quelques gardes privés somaliens », dit-il. Et il poursuit : « On doit continuer pourtant, il ne faut pas montrer qu'on a peur ».

L'attentat suicide qui a coûté la vie au Ministre de la Sécurité intérieure, Omar Hashi Aden, a eu lieu jeudi matin à Beledweyne, une ville au nord de Mogadiscio. Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée dans l'enceinte de l'hôtel Medina qui accueillait le ministre et sa délégation. Il y aurait 20 morts et 30 blessés. L'attaque est revendiquée par les islamistes radicaux des Shebab.

Le président et son gouvernement voient surtout derrière tout cela la marque des djihadistes étrangers que les Shebab ont amenés en Somalie. « Les Somaliens ne sont pas capables à eux seuls de mener de telles attaques », disent-ils.

En tout cas c'est un énorme coup dur pour le gouvernement. La veille, le chef de la police de la région de Mogadiscio avait déjà été tué dans des combats avec les insurgés. « La situation est désespérée », estime un défenseur des droits de l'homme anonyme, à Mogadiscio. Pour lui, ce sont les forces étrangères qui prennent désormais le plus de place dans ce conflit. « Elles viennent d'Erythrée, d'Afghanistan et d'ailleurs. La solution n'est plus entre les mains des Somaliens », conclut-il.