par RFI (avec AFP)
Article publié le 21/06/2009 Dernière mise à jour le 21/06/2009 à 07:19 TU
« Les tueurs ont choisi le moment où les paysans rentraient de leurs champs et les maisons se sont effondrées sur eux. C'est un grand désastre commis par al-Qaïda », affirme Majid Ezzat, un conseiller provincial.
L’attentat suicide a été commis avec une tonne d'explosifs qui ont provoqué un énorme cratère près de la mosquée d’Al Rasoul. De nombreuses personnes ont été ensevelies dans l’effondrement des habitations en pisé, soufflées par la déflagration. Des dizaines de soldats, policiers et membres de la défense civile, appuyés par des soldats américains, continuaient de fouiller les décombres tard dans la soirée.
Les victimes ont été transférées au principal hôpital de Kirkouk, Azadi, où des brancardiers acheminaient dans le plus grand désordre des civils couverts de sang, dont plusieurs enfants, dans les salles.
Au cimetière de Taza, les familles déchirées et en pleurs procédaient à des funérailles collectives, déposant en terre les corps recouverts de linceuls blancs.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a fermement condamné cette attaque commise selon lui par « des terroristes renégats et leurs alliés de l'ancien régime » de Saddam Hussein. « Les tentatives de déstabiliser la sécurité sont vouées à l'échec », a-t-il dit.
La communauté turcomane chiite, qui compte quelque 800 000 personnes, est surtout présente dans le nord de l’Irak. Le parti du Front turcoman a annoncé « un deuil de trois jours ».
Les violences restent récurrentes en Irak
Ainsi le 20 mai, il y a eu au moins 40 morts et 83 blessés dans un attentat à la voiture piégée dans le quartier majoritairement chiite de Chola (nord-ouest de Bagdad). En Avril, deux femmes avaient provoqué la mort de 60 personnes devant le sanctuaire chiite imam Moussa al Khadim à Bagdad. Cinquante personnes avaient été tuées dans un autre attentat contre un restaurant près de Kirkouk au mois de décembre.
Ces attentats continuent de poser la question de la sécurité dans le pays une fois que les troupes américaines auront cédé la place aux forces de sécurité irakiennes.
Selon les termes d'un accord de sécurité conclu en novembre 2008 entre l'Irak et les Etats-Unis, les troupes américaines doivent se retirer au plus tard le 30 juin des villes irakiennes, première étape d'un désengagement total prévu fin 2011.
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