Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Mauritanie

Les discussions piétinent

par  RFI

Article publié le 22/06/2009 Dernière mise à jour le 22/06/2009 à 06:21 TU

Un compromis n’a pas encore pu être trouvé sur les points qui ne figuraient pas dans l’accord de Dakar d'après la délégation du général Abdel Aziz (photo).(Photo : Manon Rivière / RFI)

Un compromis n’a pas encore pu être trouvé sur les points qui ne figuraient pas dans l’accord de Dakar d'après la délégation du général Abdel Aziz (photo).
(Photo : Manon Rivière / RFI)

Les acteurs de la crise mauritanienne doivent se retrouver ce lundi matin encore à Dakar pour tenter de trouver un accord. Jusqu'à présent, les négociations qui ont repris la nuit dernière dans un hôtel de la capitale sénégalaise n'ont pas abouti. Elles achoppent sur l'avenir du Haut Conseil d'Etat, la structure mise en place par la junte militaire dont les anti-putsch réclament la dissolution.

Dès samedi soir les délégations des trois pôles mauritaniens ont été réunies par l’équipe de médiation qui a procédé à un premier tour de table. La médiation s’est ensuite engagée au cours de la nuit et dans la journée dans des consultations séparées avec les trois camps.

Objectif : tenter de rapprocher les positions sur le statut du Haut Conseil d’Etat. Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, médiateur dans ses pourparlers, reconnaît qu’un consensus n’a pas encore pu être trouvé hier. « Nous estimons avoir eu des avancées très significatives, mais pour dire les choses honnêtement, nous n’avons pas encore bouclé la question. »

L’opposition au général Abdel Aziz affirme qu’elle est prête à accepter la proposition de compromis avancée par la communauté internationale et fait porter la responsabilité du blocage sur le camp d’en face.

Oulouma Soumaré, membre de la délégation du FNDD (le Front national de défense de la démocratie) affirme : « nous avons accepté la proposition qui stipule que le Haut conseil d’Etat prend l’appellation de Conseil supérieur de défense nationale et accomplit sa mission sous l’autorité du gouvernement transitoire d’union nationale dans le respect de la Constitution et droit de la République ». Et il ajoute qu' « il y a une attitude de refus de la part du pôle du général Abdel Aziz qui lève dans l’état actuel tout espoir de trouver un accord consensuel.»

La délégation du général Abdel Aziz répond de manière elliptique. Un compromis n’a pas encore pu être trouvé sur les points qui ne figuraient pas dans l’accord de Dakar a expliqué à quelques journalistes le chef de cette délégation, Mohamed Yahya ould Horma.