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Mauritanie

Les négociations bloquées à un mois de l'élection présidentielle

par  RFI

Article publié le 20/06/2009 Dernière mise à jour le 20/06/2009 à 11:05 TU

Alors que le groupe de contact et les facilitateurs sénégalais avaient officiellement invité les trois parties mauritaniennes à se rendre une nouvelle fois à Dakar au cours du week-end, le camp du candidat Abdel Aziz a annoncé qu’il n’enverrait aucun représentant. La communauté internationale devrait toutefois maintenir son invitation. L'accord de sortie de crise, signé le 4 juin à Dakar, n'est toujours pas appliqué et une élection présidentielle est annoncée pour le 18 juillet, alors que les discussions n’avancent pas.

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d'Etat du 6 août 2008 et candidat à la présidentielle.( Photo : AFP )

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d'Etat du 6 août 2008 et candidat à la présidentielle.
( Photo : AFP )

 
Le camp de la majorité est passé à l’offensive médiatique. Après plusieurs jours de silence, deux personnalités proches de Mohamed Ould Abdel Aziz ont tenu à faire des mises au point dans les médias.

D’abord, son porte-parole a affirmé qu’il n’y aurait pas de nouvelle réunion à Dakar parce que pour lui, « l’application de l’accord doit se faire en Mauritanie et non à Dakar ». Ba Adema Moussa en a profité pour marteler que l‘élection présidentielle serait bien maintenue le 18 juillet.

Un peu plus tard, c’était au tour de Sid'Ahmed Ould Raiss de convoquer la presse. Celui qui a participé aux différentes négociations pour le camp de la majorité a tenu à préciser qu’il n’y avait dans l’accord « aucune clause non écrite ». Autrement dit, que la question de la dissolution du Haut conseil d’Etat n’avait pas été abordée lors des discussions. « L’application de l’accord de Dakar est aujourd’hui prise en otage par des dispositions qui ne figurent pas dans l’accord », a ainsi déploré Ould Raiss.

L’opposition, quant à elle, accuse directement le camp de Mohamed Ould Abdel Aziz d’être responsable du retard pris dans la mise en œuvre de l’accord. Dans un communiqué publié vendredi, le FNDD (Le Front national pour la défense de la démocratie) reproche au candidat Abdel Aziz d’avoir « renié certains de ses engagements ». Le FNDD évoque aussi une dérive dangereuse des négociations.

A un mois du scrutin, le blocage de la scène politique reste total.