Rose Francine Rogombé, présidente par intérim, a entamé mardi 23 juin une concertation avec la classe politique, en prélude à l’élection présidentielle anticipée. Des dissensions se font entendre dans le camp de la majorité présidentielle autour du calendrier électoral. Si l’unanimité prévaut quant au report de la date de l’élection, le désaccord s’exprime sur la durée de ce report.
Rose Francine Rogombé, présidente du Gabon par intérim, le 16 juin 2009, à Libreville.
(Photo : Reuters)
Le camp présidentiel, très uni pendant les années Bongo, n’a pas caché ses divisions concernant les délais nécessaires pour organiser la prochaine élection présidentielle anticipée.
D’après la Constitution, la présidentielle doit être organisée au plus tard quarante-cinq jours après la prestation de serment du président intérimaire, le 10 juin dernier. Mais tout le monde demande une rallonge. Selon Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur,
« certains partis politiques ont souhaité que les délais soient portés à quatre-vingt-dix jours, d’autres à cent vingt jours, d’autres encore à cent quatre-vingts jours ».
Le PDG (Parti démocratique gabonais), le parti au pouvoir, veut aller très vite et suggère une rallonge de quinze jours seulement. Faustin Boukoubi, secrétaire général, explique : «
Nous avons dû passer une quinzaine de jours à organiser les obsèques que méritait le président Omar Bongo Ondimba. Ces quinze jours, nous pensons qu’ils doivent être pris en compte comme cas de force majeure ».
Ancien ministre de l’Intérieur, Maître Louis Gaston Mayila, président de l’UPNR (Union pour la nouvelle République), estime qu’il n’est pas possible d’organiser des élections en quarante-cinq jours : « S
i un mois ou deux étaient gagnés en plus, ce serait toujours ça pour éviter les quelconques contestations ». Ce mercredi, l’opposition devait apporter ses suggestions.