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Nigeria

Le Mend répond par une attaque à l'offre d'amnistie du président

par  RFI

Article publié le 26/06/2009 Dernière mise à jour le 27/06/2009 à 08:45 TU

Le président nigérian, Umaru Yar'Adua signe l'offre d’amnistie, à Abuja, la capital du Nigeria, le 25 juin 2009.(Photo : Reuters)

Le président nigérian, Umaru Yar'Adua signe l'offre d’amnistie, à Abuja, la capital du Nigeria, le 25 juin 2009.
(Photo : Reuters)

Le président nigérian, Umaru Yar'Adua offre l'amnistie et le pardon à tous les groupes armés de la région du Delta au sud du pays. Mais il leur demande de déposer les armes. La réponse du Mend ne s'est pas faite attendre : le groupe rebelle a attaqué une installation de forage quelques heures à peine après l'annonce du président pour répondre à une « expédition punitive » menée par l'armée parmi la communauté Agbeti du Delta.

L'offre d'amnistie faite aux activistes du delta qui voudraient déposer  les armes n'est certes pas la première mais la donne a changé.

D'abord, il s'agit d'un décret signé par le président Yar’Adua au terme de plusieurs jours de négociations. Le texte a été approuvé par les deux chambres et par le conseil national exécutif qui regroupe les gouverneurs et les chefs traditionnels.

« Tous ceux qui ont directement ou indirectement combattu pour les intérêts de leur peuple pourront être amnistiés à condition de renoncer à la lutte ». Le président nigérian leur donne jusqu'au 4 octobre 2009. Le temps de rallier tous les groupes rebelles épars.

Certes, les attaques contre les intérêts pétroliers se sont multipliées en juin, depuis que le Mend a lancé sa guerre du pétrole mais dans le même temps, les rebelles poursuivis par l'armée ont perdu du terrain.

Affaiblis certains groupes seraient déjà prêts à rendre les armes. Le Mend, lui, qui pourtant s'était dit prêt à étudier l'offre présidentielle à condition que l'armée se retire de la région a fait sauter une tête de puits sur un gisement pétrolier pour répondre à une « expédition punitive » menée par l'armée parmi la communauté Agbeti du Delta.

L'offre d'amnistie stipulait aussi que le pardon serait accordé à toutes les personnes actuellement inculpées. Elle aurait pu ainsi concerner Henry Okah, le leader présumé du Mend. Le mouvement rebelle avait déjà demandé à plusieurs reprises aux autorités nigérianes de faire un geste en sa faveur.