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Mauritanie

En marche vers l'élection présidentielle du 18 juillet

par  RFI

Article publié le 27/06/2009 Dernière mise à jour le 27/06/2009 à 05:07 TU

Le président mauritanien, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi, a officiellement démissionné vendredi soir.(Photo : Reuters)

Le président mauritanien, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi, a officiellement démissionné vendredi soir.
(Photo : Reuters)

Après des mois de tension politique et un coup d'Etat, on s'achemine vers une sortie de crise en Mauritanie. Le président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi a démissionné vendredi soir lors d'une cérémonie au Palais des Congrès, en présence des membres du groupe de contact pour la Mauritanie. Un gouvernement d'union nationale va permettre l'organisation de l'élection présidentielle du 18 juillet.

Il aura fallu plus de dix mois et de longues heures de négociation pour parvenir à mettre tout le monde d’accord. La médiation sénégalaise, épaulée par le groupe de contact sur la Mauritanie, a réussi in extremis à débloquer la crise.

Deux éléments sont intervenus dans la journée de vendredi : l’ex-général Mohamed Ould Abdelaziz a accepté de placer le Haut Conseil d’Etat sous la tutelle du gouvernement de transition, tandis que le président déchu a accepté de démissionner volontairement.

Sidi Ould Cheikh Abdallahi a prononcé vendredi soir son dernier discours à la Nation depuis le Palais des Congrès. Un discours sans haine, dans lequel Sidi est revenu sur les avancées réalisées pendant son court mandat de quinze mois : création de la Haute Cour de Justice, lancement du plan d’intervention d’urgence face aux émeutes de la faim, ou encore rapatriement des milliers de Mauritaniens retranchés au Sénégal depuis les événements des années 90.

La démission du président déchu ouvre la voie à une nouvelle étape en Mauritanie : le gouvernement d’union nationale doit désormais plancher sur la formation d’une commission électorale indépendante mais se prononcer sur la révision exceptionnelle de la liste électorale et la validation des dossiers de candidature. L’élection présidentielle a lieu dans tout juste trois semaines. Elle doit être libre, démocratique et transparente.