par RFI
Article publié le 28/06/2009 Dernière mise à jour le 28/06/2009 à 19:30 TU
Les shebab, des insurgés islamistes radicaux somaliens, en patrouille dans la banlieue de Mogadiscio, le 22 juin 20009.
(Photo : Reuters)
Lapidations, amputations, depuis quelques semaines, les milices radicales de cheikh Hassan Dahir Aweys imposent dans les zones qu'elles contrôlent une application stricte et souvent violente de la loi coranique. Ce dimanche, un homme reconnu coupable de viol et meurtre a été lapidé dans un quartier du sud de Mogadiscio. La veille, quatre jeunes hommes avaient été amputés de la main droite et du pied gauche pour vol de téléphones portables et de fusils d'assaut.
Les milices shebab qui organisent à chaque fois de grandes cérémonies publiques entendent démontrer à la population somalienne qu'elles contrôlent désormais le système judiciaire et punitif, bien plus fermement que ne peut le faire actuellement cheikh Charif Cheikh Ahmed, le président. Issu de l'union des tribunaux islamiques de Mogadiscio qui continue à le soutenir, celui-ci ne peut que constater que les shebab mettent en place leurs propres tribunaux dans les quartiers de Mogadiscio qu'ils contrôlent.
En début d'année, cheikh Charif Cheikh Ahmed avait tenté de ramener vers lui les milices radicales en faisant adopter la charia par le Parlement de transition, mais les shebab avaient rejeté cette adoption, expliquant que les institutions de transition ne feraient que dévoyer la loi coranique. Leur combat est tout aussi politique qu'idéologique et à chaque fois que les islamistes modérés font un pas en direction des radicaux, ceux-ci durcissent leur discours religieux.
Ce dimanche toujours, le président Charif Cheikh Ahmed a accusé des officiels érythréens d'être présents en Somalie aux côtés de cheikh Hassan Dahir Aweys afin de planifier les combats lancés dans la capitale par les milices radicales dont celle de Aweys, batpisée Hisbul Islam.
Sur le même sujet