par RFI
Article publié le 29/06/2009 Dernière mise à jour le 30/06/2009 à 08:33 TU
Les événements se précipitent à Niamey. Trois jours après s’être octroyé des pouvoirs exceptionnels, au titre de l'article 53 de la Constitution, le président Mamadou Tandja a dissous la Cour constitutionnelle, qui, par trois fois s’est opposée à son projet de référendum pour un changement de Constitution et dans le but de rester au pouvoir à la fin de son second et dernier quinquennat. Dans la foulée, le président a également remplacé les huit ministres démissionnaires par des personnalités toutes acquises à son projet de référendum constitutionnel.
Avec la dissolution de cette institution, le Niger se retrouve dans une situation inédite, alors que la Constitution est claire : « Les 7 membres de la Cour élus pour 6 ans sont inamovibles ». Cette dissolution va permettre au président Tandja de contourner le principal écueil qui l'empêchait, jusque-là, d'organiser son référendum pour changer la loi fondamentale et prolonger son mandat. La Cour s'est à deux reprises prononcée contre ce référendum ces dernières semaines. Son arrêt du 12 juin n’est susceptible d'aucun recours.
La journée d'aujourd’hui a été riche en événements. Le média radio télé Dounia a été suspendu par le Conseil supérieur de la communication jusqu'à nouvel ordre, pour « appel à l'insurrection des forces de défense et de sécurité ». Ce média avait diffusé l'appel de l'opposition à refuser l'application des pleins pouvoirs au chef de l'Etat. Ce soir, Dounia précise dans un communiqué qu'elle continue malgré tout à émettre. Par ailleurs, un remaniement ministériel a eu lieu.A lire