par RFI
Article publié le 01/07/2009 Dernière mise à jour le 01/07/2009 à 18:13 TU
Discours télévisé du président hondurien, Manuel Zelaya, le 27 juin 2009.
(Photo : Edgard Garrido/Reuters)
Le président hondurien renversé dimanche par un coup d’Etat militaire, a annoncé mercredi lors d’une conférence de presse à Washington qu’il retardait son retour au Honduras, initialement prévu jeudi. Manuel Zelaya a déclaré soutenir la décision de l’Organisation des Etats américains (OEA) qui a donné 72 heures à Tegucigalpa pour le rétablir dans ses fonctions. L’armée, le Congrès et la justice hondurienne répètent qu'il n'y a pas eu de coup d'Etat et que Zelaya sera arrêté s'il rentre au pays. Le président déchu a quitté mercredi Washington pour le Panama afin d’assister à l’investiture du nouveau président panaméen.
Les nouvelles autorités honduriennes, soutenues par l'armée, attendent de pied ferme le retour du président déposé. « Si Manuel Zelaya rentre, il sera immédiatement arrêté », a prévenu le gouvernement intérimaire, appuyé par l'armée. Il précise que le président renversé est aujourd'hui poursuivi pour dix-huit crimes, entre autres pour haute trahison et corruption. Manuel Zelaya a été destitué dimanche pour avoir tenté d'organiser une consultation populaire ouvrant la voie à une possible réélection.
Des soldats honduriens attendent près du palais présidentiel, à Tegucigalpa, le 1er juillet 2009, le retour du président déchu, Manuel Zelaya, afin de l'arrêter.
(Photo : Reuters)
Elu sur un programme conservateur, le chef de l'Etat a effectué ces dernières années un net virage à gauche. Ses partisans voient en lui le défenseur des pauvres, ses détracteurs le traitent de populiste et lui reprochent de s'aligner sur la politique du président vénézuélien Hugo Chavez.
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