par RFI
Article publié le 04/07/2009 Dernière mise à jour le 04/07/2009 à 10:03 TU
Le président Mamadou Tandja, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs, a pris vendredi 3 juillet un deuxième décret en vue de convoquer un référendum sur un changement de la Constitution afin pouvoir ainsi prolonger son mandat de trois ans. Un mandat qui arrive normalement à échéance à la fin de cette année. Le premier décret avait été annulé par la Cour constitutionnelle, mais Mamadou Tandja a pris ses précautions : il a dissout cette cour et nommé sept nouveaux juges. La plupart des institutions du pays ont manifesté leur rejet face au projet de Mamadou Tandja. Mais la Commission électorale indépendante qui rechignait à organiser ce scrutin s'est finalement ravisée.
Le président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), Moumouni Hamidou a été reçu mercredi, puis jeudi, par le président Mamadou Tandja. Après ces deux entretiens, ce magistrat, par ailleurs, conseiller à la cour d’appel, s’engage désormais à organiser le référendum convoqué par le chef de l’Etat. Auparavant, il s’était déclaré lié par l’arrêt de la Cour constitutionnelle annulant ce scrutin polémique.
Mais Moumouni Hamidou prend maintenant acte de la situation d’exception actuelle. Vendredi 3 juillet, il a réuni en plénière, les membres de la commission pour les en informer et les rallier à sa position.
Le porte-parole du Front pour la défense de la démocratie et représentant de la société civile au sein de la CENI, Marou Amadou a tout de suite claqué la porte. En revanche, les représentants des partis politiques et de l’opposition n’ont pas bougé.
Même s’ils ne souhaitent pas s’associer au projet de référendum, quitter la CENI serait offrir un « chèque en blanc » au pouvoir dans l’organisation des scrutins à venir, comme par exemple pour les législatives qu’on projette au mois d’octobre.
Une position délicate donc pour l’opposition nigérienne qui a décidé finalement de ne pas retirer ses représentants.
A lire