Indonésie / Présidentielle

Le président sortant, grand favori

par Solenn Honorine

Article publié le 04/07/2009 Dernière mise à jour le 04/07/2009 à 15:21 TU

Les Indonésiens élisent mercredi 8 juillet leur président. Ce samedi est le dernier jour de la campagne présidentielle officielle, marquée par un rassemblement monstre au cœur de Jakarta pour le président sortant Susilo Bambang Yudhoyono, surnommé SBY . Il est le grand favori du scrutin.

Rassemblement monstre, ce 4 juillet à Jakarta, des partisans du président sortant Susilo Bambang Yudhoyono, surnommé SBY.
(Photo : Crack Palinggi/Reuters)

Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine

La foule compacte qui s’est pressée dans le stade Bung Karno de Jakarta était la preuve bien concrète, de la popularité du président sortant. Mercredi dernier, son adversaire la candidate Megawati Sukarnoputri n’avait pu remplir qu’un petit tiers de ce même stade et le troisième candidat, Jusuf Kalla, avait lui préféré continuer une campagne de proximité dans la capitale, sachant qu’il n’avait aucune chance de réunir une foule qui pourrait être comparée aux 150 000 personnes venues répondre au slogan de Susilo Bambang Yudhoyono, surnommé SBY : « Continuons ainsi ! ».

Pour un partisan : « Ceux que SBY protège ce sont les petites gens, comme moi. Il y a plein de preuves qu’il est bon : la corruption a diminué, on est en sécurité, l’éducation va bien… Je lui fais confiance à 100% ». Pour un autre, il est même certain que : « Tout le monde en Indonésie va voter pour SBY, parce que l’économie va beaucoup mieux maintenant ».

Il y a un an, alors que les prix du pétrole explosaient, la popularité du président était au plus bas. Mais l’Indonésie a été relativement épargnée par la crise économique, ce qui joue en faveur du président sortant. Il est quasi certain de sa réélection, puisque les sondages les plus crédibles lui accordent plus de la moitié des voix.

Le seul vrai suspens de la campagne électorale, c’est de savoir si SBY pourrait être élu dès le premier tour, mais pour cela, il lui faudra aussi réunir plus de 20% des votes dans au moins dix-sept des trente-trois régions indonésiennes.