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Niger

Tandja a éliminé les obstacles à son référendum

par  RFI

Article publié le 04/07/2009 Dernière mise à jour le 04/07/2009 à 18:10 TU

Le référendum constitutionnel est à nouveau sur les rails. Le président Tandja a pris vendredi 3 juillet un nouveau décret portant convocation de ce référendum pour le 4 août. Le précédent décret avait été annulé le 12 juin dernier par la Cour constitutionnelle, mais depuis, le contexte a bien changé : le chef de l'Etat s'est octroyé les pleins pouvoirs, ce qui lui a permis d'être seul maître à bord.
(Carte : Biancarelli / RFI)

(Carte : Biancarelli / RFI)

Le président Mamadou Tandja a désormais un boulevard devant lui : aprés la suspension de la Cour constitutionnelle, le chef de l'Etat a nommé une nouvelle cour qui ne s'opposera pas au référendum. Quant à la CENI, la commission électorale, aprés avoir refusé d'organiser un scrutin jugé inconstitutionnel, elle s'engage désormais à accompagner le référendum.

Le président de la CENI, Moumouni Hamidou, qui a été reçu à deux reprises ces derniers jours par le chef de l'Etat dit avoir « pris acte de l'état d'exception ». Il a demandé vendredi 3 juillet, aux membres de la Commission d'en faire autant.

Le représentant de la société civile, porte-parole du FDD, le Front pour la défense de la démocratie, a aussitôt démissionné de son poste. Les représentants des partis de l'opposition ont quant à eux adopté une autre tactique : « rester au sein de la CENI pour éviter d'offrir un chèque en blanc au président Mamadou Tandja pour les prochains scrutins », expliquent-ils.

Le chef de l'Etat a déjà accordé une avance de 900 millions de francs CFA à la CENI pour l'organisation du scrutin du 4 août pour accélérer notamment la réalisation et la distribution des cartes d'electeurs. Le code électoral stipule que les cartes doivent être distribuées deux mois avant l'élection. Qu'à cela ne tienne, le président Mamadou Tandja, fort de ses pouvoirs exceptionnels, a ramené le 3 juillet ce délai de deux mois à vingt jours.

L'opposition appelle dimanche 5 juillet à une grande manifestation à Niamey contre la prolongation du mandat présidentiel. La CDS, la Convention démocratique et sociale de Mahmane Ousmane, participera à cette marche. L'ancien allié du président Mamadou Tandja s'est désormais rangé du côté des opposants au référendum. La CDS a créé un front le MDDR, le Mouvement de défense de la démocratie et de la république.