par RFI
Article publié le 04/07/2009 Dernière mise à jour le 04/07/2009 à 18:10 TU
Le président de la CENI, Moumouni Hamidou, qui a été reçu à deux reprises ces derniers jours par le chef de l'Etat dit avoir « pris acte de l'état d'exception ». Il a demandé vendredi 3 juillet, aux membres de la Commission d'en faire autant.
Le représentant de la société civile, porte-parole du FDD, le Front pour la défense de la démocratie, a aussitôt démissionné de son poste. Les représentants des partis de l'opposition ont quant à eux adopté une autre tactique : « rester au sein de la CENI pour éviter d'offrir un chèque en blanc au président Mamadou Tandja pour les prochains scrutins », expliquent-ils.
Le chef de l'Etat a déjà accordé une avance de 900 millions de francs CFA à la CENI pour l'organisation du scrutin du 4 août pour accélérer notamment la réalisation et la distribution des cartes d'electeurs. Le code électoral stipule que les cartes doivent être distribuées deux mois avant l'élection. Qu'à cela ne tienne, le président Mamadou Tandja, fort de ses pouvoirs exceptionnels, a ramené le 3 juillet ce délai de deux mois à vingt jours.
L'opposition appelle dimanche 5 juillet à une grande manifestation à Niamey contre la prolongation du mandat présidentiel. La CDS, la Convention démocratique et sociale de Mahmane Ousmane, participera à cette marche. L'ancien allié du président Mamadou Tandja s'est désormais rangé du côté des opposants au référendum. La CDS a créé un front le MDDR, le Mouvement de défense de la démocratie et de la république.
A lire sur le même sujet