par RFI
Article publié le 05/07/2009 Dernière mise à jour le 06/07/2009 à 02:36 TU
Nouvelle mobilisation, dimanche, dans les rues de Niamey pour protester contre la décision du président Mamadou Tandja de maintenir son projet de référendum du 4 août prochain pour doter le Niger d'une nouvelle Constitution et dans la foulée, se maintenir au pouvoir à la fin de son deuxième mandat légal en décembre 2009.
Des milliers de nigériens ont manifesté contre le président Mamadou Tandja dans les rues de Niamey ce 5 juillet 2009.
(Photo : Hama Boureima/AFP)
Dans la foule, des femmes, des vieilles personnes et des jeunes très déterminés scandaient des slogans hostiles au pouvoir et au président Tandja : « Le tazartché (continuité) ne passera pas, Tandja a trahi le peuple nigérien, non au référendum, halte au tripatouillage constitutionnel », pouvait-on lire sur des banderoles et des pancartes brandies par des manifestants, des manifestants qui se protégeaient du soleil à l’aide de parapluies aux couleurs de leurs partis politiques respectifs.
« Des milliers et des milliers de personnes sont venues manifester spontanément [...] Le vrai peuple est descendu dans la rue... ».
Dans son discours, le président du FDD, le Front pour la défense de la démocratie, Mahamadou Issoufou, a fustigé sous les applaudissements de la foule, les décisions prises par le président Tandja. Il a exigé l’organisation des législatives dans le délai prescrit par la Constitution. Il demande à la CENI (commission électorale nationale indépendante) de respecter l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur le référendum. En clair, selon Mahamadou Issoufou, la CENI ne doit pas organiser ce scrutin.
Le FDD a aussi lancé un appel à une unité d'action aux autres regroupements de l’opposition, comme le MDDR (Mouvement pour la défense de la démocratie et la République) de l’ancien président Mahamane Ousmane ainsi qu'à l’intersyndicale du Niger.
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