Article publié le 06/07/2009 Dernière mise à jour le 06/07/2009 à 14:43 TU
Le président français Nicolas Sarkozy (g) et son homologue nigérien Mamadou Tandja (d), lors d'une conférence de presse à Niamey, le 27 mars 2009.
(Photo : AFP)
Dans son message, le président français ne mâche pas ses mots : « Aujourd’hui, dit-il, la démocratie et les institutions sont directement menacées au Niger par un dévoiement de certaines dispositions constitutionnelles au service d’intérêts particuliers et non de l’intérêt général ».
Le 27 mars dernier, c’est devant Nicolas Sarkozy, en visite à Niamey, que le président Tandja était sorti de son silence. Il affirmait alors « qu’il ne toucherait pas à la Constitution mais que si le peuple le lui demandait, il serait prêt à rester au pouvoir ». A l’époque, le président Sarkozy avait salué le bilan du président nigérien et l’enracinement de la démocratie au Niger.
«Tandja est désormais diplomatiquement totalement isolé »
Sur place, beaucoup avaient analysé les propos du président français comme une carte blanche au président Tandja pour se maintenir au pouvoir et certains de penser que cela n’était sans arrière-pensée de la part de Paris après la signature, quelques semaines plus tôt, d’un contrat stratégique d’un contrat d’exploitation d’uranium entre Areva et Niamey.
Une thèse formellement démentie dans les milieux diplomatiques français « au contraire, nous dit-on, la France a pris soin d’avertir le gouvernement nigérien qu’il faisait fausse route en détournant la Constitution à son profit et que ni la France, ni l’Union Européenne ne pourraient le suivre dans cette voie ».
Selon des diplomates africains et occidentaux, « le président Tandja est désormais diplomatiquement totalement isolé ».
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