Article publié le 07/07/2009 Dernière mise à jour le 08/07/2009 à 19:20 TU
Un rassemblement de Chinois de l'ethnie Han armés de batons de bois et de fer devant des soldats chinois, le 7 juillet 2009 à Urumqi.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial à Urumqi, Marc Lebeaupin
Après les violences de dimanche 5 juillet, qui ont fait officiellement 156 morts, mais peut-être beaucoup plus selon des organisations de défense des droits de l'homme, on pensait que le calme était rétabli à Urumqi.
Ce mardi, la presse chinoise affirmait que l'ordre régnait dans la capitale du Xinjiang, les rues nettoyées, les carcasses de voitures évacuées... Mais c'était sans compter avec la réaction de la population Han.
En début d'après-midi, des groupes d'hommes armés de barres de fer, de bâtons ou encore de machettes, ont commencé à faire la chasse aux musulmans ouïghours, sous le regard assez bienveillant des forces de l'ordre chinoises, déployées dans la ville.
Une mobilisation qui répondait à des mots d'ordre lancés sur internet, appelant à « détruire les conjurés, à frapper fort contre ces saboteurs ». Des messages diffusés sur le site internet China.com, étroitement contôlé par les autorités chinoises. Des internautes qui n'hésitaient pas à lancer des appels à la vengeance, « la dette de sang sera payée, compratriotes Han, unissez-vous », pouvait-on lire encore sur les blogs chinois.
Après quelques face-à-face tendus entre les deux communautés, le calme semble revenu ce soir à Urumqi. La ville était encore quadrillée par la police et surveillée par des helicoptères mais la tension semble un peu retombée. On a le sentiment que le pire a peut être été évité.
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