par RFI
Article publié le 08/07/2009 Dernière mise à jour le 08/07/2009 à 18:01 TU
Des milliers de nigériens ont manifesté contre le président Mamadou Tandja dans les rues de Niamey ce 5 juillet 2009.
(Photo : Hama Boureima/AFP)
La CENI (Commission nationale électorale indépendante) qui doit organiser le fameux référendum sur la révision de la Constitution, est entrée dans une zone de turbulences. La révision constitutionnelle doit permettre au chef de l’Etat de prolonger son mandat. Sur les 41 membres que compte la Commission électorale,15 proviennent du FDD, l’un des principaux partis d’opposition hostiles au référendum.
La Commission natioanle électorale indépendante, la CENI, est entrée dans une zone de turbulences. Cette commission doit organiser le fameux référendum sur la révision de la Constitution ce qui devrait permettre au chef de l'Etat, mamadou Tandja, 71 ans, de prolonger son mandat. Sur les 41 membres que compte la Commission électorale, 16 proviennent du FDD, l'un des principaux partis de l'opposition hostile au référendum qui doit se tenir le 4 août prochain, malgré les critiques de la communauté internationale. Le FDD a donc jeté l’éponge. C’est le porte-parole des représentants à la CENI des partis membres du FDD (Front pour la défense de la démocratie) qui a lu la déclaration, mercredi matin, annonçant la démission collective de ces partis politiques.
Mais cette déclaration a été rédigée dans la douleur tellement il a été difficile d’arriver rapidement à un consensus entre ceux qui prônaient la démission pure et simple et ceux qui ne voulaient pas faire le vide, un vide qui profiterait au pouvoir selon eux.
Signe de cet accord difficile, un des partis avait démissionné dès le mardi 7 juillet ne supportant pas les tergiversations du groupe et, ce mercredi, un autre n’a pas signé la déclaration.
Si on récapitule :15 des 16 partis politiques membres du FDD quittent donc la CENI. En conséquence, la Commission électorale se retrouve diminuée politiquement, mais, techniquement, elle peut continuer de fonctionner. « On continue le travail », nous a d’ailleurs lancé le président de la CENI, Moumouni Hamidou qui « déplore néanmoins, dit-il, cette démission ».
Le FDD espérait compter sur les voix du Mouvement pour la défense de la démocratie et de la République (MDDR), l'autre regroupement de partis politiques dirigés par Mama Mahamane Ousmane, le président de la Convention démocratique et sociale (CDS).
Bien qu'opposés au projet de référendum de Mamadou Tandja, les partisans de l'ancien président Ousmane eux, n'entendent pas quitter la CENI. En tout cas pas pour l'instant. Devant cet échec, le FDD a décidé de passer à son «plan B», c'est-à-dire démissionner en bloc tout simplement. Un coup d'éclat politique mais sans conséquences pour le fonctionnement de la CENI.
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