Article publié le 13/07/2009 Dernière mise à jour le 14/07/2009 à 02:54 TU
Avec notre envoyée spéciale à Mogadiscio, Stéphanie Braquehais
Le président est très occupé. Dans la salle d’attente, les ministres défilent, le portable vissé à l’oreille. Ils chuchotent pour échanger les dernières informations sur la situation autour du palais. Ils attendent leur tour, alors que retentissent de temps à autre des rafales d’armes automatiques.Cheikh Sharif Ahmed reçoit dans son grand bureau au rez-de-chaussée. Ce jeune président n’a aucun passé militaire, mais des diplômes et une expérience de professeur. Ancien allié de Cheikh Aweys désormais allié aux shebab, ancien ennemi des Américains, lorsqu’il dirigeait le comité exécutif des tribunaux islamiques, il dénonce aujourd’hui la main d’al-Qaïda :
« On estime les shebab à plus de 2 000. Parmi eux, il y a des étrangers entraînés en Afghanistan ou dans d’autres pays, mais aussi des Américains ou des Européens d’origine somalienne. Tous sont dirigés et entraînés par al-Qaïda ».
Il ne sort pas de son palais
Cheikh Sharif Ahmed fait régulièrement le tour du monde : Etats-Unis, Europe, pays africains alliés de son gouvernement, pour tenter de plaider sa cause. Mais à Mogadiscio, il ne sort pas de son palais, qui le week-end dernier encore, était la cible de tirs de mortier, provoquant la fuite de ses soldats.
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