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Somalie

Le président accuse al-Qaïda

Article publié le 13/07/2009 Dernière mise à jour le 14/07/2009 à 02:54 TU

Après les combats meurtriers du week-end dernier, Sharif Cheikh Ahmed revendique la victoire de ses troupes qui ont pris le dessus à Mogadiscio. Ancien patron des tribunaux islamiques, Cheikh Charif Ahmed se targue pourtant d'avoir le soutien de la communauté internationale et dénonce la main d’al-Qaïda. Notre envoyée spéciale, Stéphanie Braquehais, l'a rencontré dans son palais, qui, il y a deux jours encore, était la cible de tirs de mortier des milices shabab.

Avec notre envoyée spéciale à Mogadiscio, Stéphanie Braquehais

Le président de Somalie Sharif Cheikh Ahmed, le 31 mars 2009.( Photo : AFP )

Le président de Somalie Sharif Cheikh Ahmed, le 31 mars 2009.
( Photo : AFP )

Le président est très occupé. Dans la salle d’attente, les ministres défilent, le portable vissé à l’oreille. Ils chuchotent pour échanger les dernières informations sur la situation autour du palais. Ils attendent leur tour, alors que retentissent de temps à autre des rafales d’armes automatiques.

Cheikh Sharif Ahmed reçoit dans son grand bureau au rez-de-chaussée. Ce jeune président n’a aucun passé militaire, mais des diplômes et une expérience de professeur. Ancien allié de Cheikh Aweys désormais allié aux shebab, ancien ennemi des Américains, lorsqu’il dirigeait le comité exécutif des tribunaux islamiques, il dénonce aujourd’hui la main d’al-Qaïda :

« On estime les shebab à plus de 2 000. Parmi eux, il y a des étrangers entraînés en Afghanistan ou dans d’autres pays, mais aussi des Américains ou des Européens d’origine somalienne. Tous sont dirigés et entraînés par al-Qaïda ».

Il ne sort pas de son palais

Cheikh Sharif Ahmed fait régulièrement le tour du monde : Etats-Unis, Europe, pays africains alliés de son gouvernement, pour tenter de plaider sa cause. Mais à Mogadiscio, il ne sort pas de son palais, qui le week-end dernier encore, était la cible de tirs de mortier, provoquant la fuite de ses soldats.