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Nigeria

Henry Okah libéré, le difficile choix des rebelles

par  RFI

Article publié le 14/07/2009 Dernière mise à jour le 14/07/2009 à 11:53 TU

Henry Okah, un des leaders de la rébellion du Mend, en février 2008.(Photo : AFP)

Henry Okah, un des leaders de la rébellion du Mend, en février 2008.
(Photo : AFP)

Henry Okah est désormais libre de ses mouvements. Il peut circuler comme il l'entend au Nigeria. Le leader du Mend, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger a été relâché lundi 13 juillet. Aucune charge n'a été retenue contre lui puisque Henry Okah a accepté l'amnistie du président Yar'Adoua. Pour autant, les rebelles n'ont pas cessé leur guerre du pétrole. Ce même lundi les insurgés ont frappé un grand coup en s'en prenant pour la première fois, à Lagos, très loin donc du delta, à un terminal pétrolier de la capitale économique. Ils l'ont dynamité ; l'explosion a fait au moins 5 morts.

Ce serait aller trop vite en besogne que de penser à la fin du conflit par le simple fait de la libération du chef du Mend. Henry Okah l’a lui-même dit : « Je ne peux pas garantir la paix, je ne suis pas seul et je dois aller maintenant, parler aux autres ». Henry Okah n’a pas manqué de souligner « son état de santé préoccupant », selon ses propres termes. Il devrait très rapidement être évacué à l’étranger pour se faire soigner d’une affection rénale.

Henry Okah

Chef du Mend, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger

« Je remercie tous les médias, je pense qu'ils se sont battus autant pour moi que les Nigérians. »

14/07/2009

Avec la libération d’Henry Okah, le président Umaru Yar'Adua aura rempli l’une des conditions du Mend, pour faire cesser les attaques armées dans le delta. Reste deux autres sujets importants : d’abord, la forte présence de l’armée gouvernementale dans la région et la question du désarmement du Mend. Le mouvement exige que les soldats gouvernementaux se retirent mais il reste muet sur le désarmement de ses « combattants de la liberté ».

Et puis, l’autre grande question enfin : elle concerne la mise en place rapide des projets de reconstruction de cette région, riche en pétrole, mais longtemps délaissée.

Henry Okah va-t-il réussir à convaincre ses pairs du choix des priorités, face à l’avenir des peuples de la région. Les jours à venir seront pour le moins très déterminants.