par RFI
Article publié le 06/07/2009 Dernière mise à jour le 07/07/2009 à 11:05 TU
Les installations de Shell de l'île de Bonny dans le sud-est du Nigéria ; région où le MEND poursuit sa « guerre du pétrole ».
(Photo: AFP)
Tout en rejetant officiellement la nouvelle offre d'amnistie, le Mend continue de négocier discrètement avec Abuja mais en mettant la barre très haut. Et pour montrer que sa capacité de nuisance demeure intacte, le mouvement poursuit sa politique de sabotages et d'enlèvements, histoire de mettre encore un peu plus la pression.
Son dernier pied de nez aux autorités et à l'armée déployée dans la région : la capture dimanche 5 juillet d'un chimiquier avec six membres d'équipage étrangers. Les six hommes « resteront retenus jusqu'à nouvel ordre », prévient le Mend qui venait quelques heures plus tôt de revendiquer deux attaques contre les pétroliers Shell et Chevron.
Le collecteur stratégique d'Okan, qui dirige environ 80% du brut off-shore de Chevron vers sa plate-forme de chargement a ainsi été détruit. Le groupe armé a également revendiqué une attaque contre le puits 20 de Shell à Cawthorn Channel1.
Le Mend, qui avait menacé samedi 4 juillet de lancer de nouvelles opérations dans les 72 heures et appelé les compagnies pétrolières étrangères à quitter la région, a précisé que l'objectif attaqué était « connecté au terminal de chargement de Bonny dans l'Etat de Rivers. Sans montrer aucun signe d'affaiblissement, (l'opération) Hurricane Piper Alpha, qui a été renforcée en (opération) Hurricane Moses, s'est abattue sur le puits 20 de Shell », affirmait le Mend en référence aux appellations des opérations qu'il mène dans le cadre de sa « guerre du pétrole » lancée en mai dernier.
Samedi, le Mend avait également indiqué qu'il saboterait le projet de gazoduc transsaharien annoncé la veille entre le Nigeria, le Niger et l'Algérie pour un montant estimé à dix milliards de dollars. « Tout argent investi dans ce projet sera jeté par les fenêtres, car nous ferons en sorte qu'il subisse le même sort que les autres gazoducs aujourd'hui », avait menacé le groupe armé.
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