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Honduras

Micheletti pose ses conditions pour renoncer au pouvoir

par  RFI

Article publié le 16/07/2009 Dernière mise à jour le 16/07/2009 à 12:58 TU

Roberto Micheletti a confirmé qu'il ne se rendrait pas à l'invitation du médiateur, le président costa-ricain Oscar Arias.(Photo : Tomas Bravo/Reuters)

Roberto Micheletti a confirmé qu'il ne se rendrait pas à l'invitation du médiateur, le président costa-ricain Oscar Arias.
(Photo : Tomas Bravo/Reuters)

Le couvre-feu nocturne a été rétabli mercredi 15 juillet par les autorités issues du coup d'Etat du 28 mai. Le président par intérim, Roberto Micheletti, s'est par ailleurs dit prêt à démissionner, à condition que le chef de l'Etat déchu, Manuel Zelaya, renonce à retrouver son poste. La situtation reste tendue dans ce pays d'Amérique centrale où les partisans du président déchu ont annoncé de nouvelles manifestations ce jeudi.

Difficile d'interpréter les signaux contradictoires en provenance de Tegucigalpa. D'un côté, Roberto Micheletti semble faire une concession en expliquant, pour la première fois aussi clairement, qu'il accepterait de démissionner si cela peut aider à résoudre la crise. Mais il pose une condition : il faudrait pour cela que le président renversé, Manuel Zelaya, abandonne toute idée de retour au pouvoir,  un retour pourtant réclamé par l'ensemble de la communauté internationale.

Et puis d'un autre côté, Micheletti durcit ses positions, en rétablissant le couvre-feu nocturne, mis en vigueur au lendemain du coup d'Etat et suspendu le week-end dernier. Une mesure justifiée, selon lui, par les appels à l'insurrection lancés mardi 14 juillet par le chef de l'Etat en exil, Manuel Zelaya.

Tout cela augure bien mal de la reprise des pourparlers, prévue le samedi 18 juillet, au Costa Rica. Roberto Micheletti a confirmé qu'il ne se rendrait pas lui-même à l'invitation du médiateur, le président costa-ricain Oscar Arias. Quant à Manuel Zelaya, il a prévenu que, s'il n'était pas rétabli d'ici la fin de la semaine, il considèrerait la médiation comme une échec.