par RFI (avec AFP)
Article publié le 08/07/2009 Dernière mise à jour le 08/07/2009 à 12:34 TU
Le président du Costa Rica, Oscar Arias, Prix Nobel de la paix, a été plébiscité mardi comme médiateur pour tenter de dénouer la crise au Honduras, suscitée par le coup d'Etat du 28 juin. C'est un premier geste d'ouverture des autorités qui ont renversé le chef de l'Etat Manuel Zelaya. Les deux camps se retrouveront pour la première fois jeudi au Costa Rica.
Oscar Arias, président du Costa Rica, plébiscité comme médiateur dans la crise hondurienne.
( Photo : AFP )
C’est un premier geste d’ouverture des autorités qui ont renversé le chef de l’Etat Manuel Zelaya. Mais il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'une prise de contact pour ce premier face-à- face entre le président déchu et Roberto Michelletti, son ancien allié placé à la tête du pays par le Congrès.
La médiation d'Oscar Arias, connu comme l'artisan de la paix après des années de guerre civile en Amérique centrale, a été saluée par la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, après un entretien à Washington avec Manuel Zelaya ; un rendez-vous qui a démontré l'importance du rôle joué par Washington au Honduras où des effectifs américains sont présents sur la base aérienne de Soto Cano, à 80 km de la capitale Tegucigalpa.
Le Congrès a également émis l'idée d'un retour au pays de Manuel Zelaya à une condition néanmoins, que la Cour suprême du Honduras le gracie.
De son côté, M. Zelaya, qui souhaitait modifier la Constitution pour pouvoir briguer un deuxième mandat, a aussi fait un geste en acceptant de convoquer une élection présidentielle anticipée s'il retrouvait le pouvoir.
Dans un autre signe de détente, l'aéroport, qui était fermé depuis la tentative de retour avortée de M. Zelaya dimanche, a été réouvert. Mais le couvre-feu, qui devait cesser lundi selon les autorités, a été prolongé mardi.
A Tegucigalpa, les partisans de Manuel Zelaya sont à nouveau sortis par milliers pour exiger son retour. Xiomara Castro, l’épouse du chef de l’Etat renversé était pour la première fois à leur tête, après s'être réfugiée pendant plusieurs jours à l'ambassade des Etats-Unis.
M. Zelaya bénéficie de nombreux soutiens, de l'ONU à l'Union européenne en passant par l'Organisation des Etats américains (OEA), qui a exclu le Honduras de ses rangs, un fait inédit depuis l'éviction de Cuba en 1962.
A lire également