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Honduras

Le président putschiste propose un compromis

par Patrice Gouy

Article publié le 03/07/2009 Dernière mise à jour le 03/07/2009 à 13:43 TU

Le président putschiste Roberto Micheletti dans les rues de Tegucigalpa, le 30 juin.(Photo : Reuters)

Le président putschiste Roberto Micheletti dans les rues de Tegucigalpa, le 30 juin.
(Photo : Reuters)

Alors que les pressions diplomatiques se sont intensifiées ces dernières heures sur le nouveau pouvoir soutenu par l'armée, dont le putsch de dimanche a été condamné par la grande majorité des pays, ce dernier a assoupli sa position jeudi 2 juillet, à la veille de l'arrivée à Tegucigalpa du secrétaire général de l'Organisation des Etats américains. L'OEA a donné jusqu'à samedi au gouvernement intérimaire pour permettre le retour au pouvoir de Manuel Zelaya.

Un ultimatum auquel les autorités de Tegucigalpa avaient répondu jusqu'à présent par une fin de non-recevoir.

Le président putschiste Roberto Micheletti propose un compromis. Il a déclaré qu’il n’avait aucune objection à ce que les élections qui doivent se tenir en novembre prochain soient avancées.

Cette proposition intervient à la veille de la visite de José Miguel Inzulsa, le président de l’OEA, l’Organisation des Etats Américain. Celui-ci vient ordonner au président de la Cour suprême de justice du Honduras de rétablir l’ordre constitutionnel et donc de reconnaître Manuel Zelaya comme le véritable président de la république.

José Miguel Inzulsa a déclaré qu’il allait faire son possible pour convaincre les putchistes mais il n’est pas optimiste quant à un retour au pouvoir de Manuel Zelaya cette fin de semaine. Depuis Panama, le président en exil s’est adressé à Roberto Michelletti pour lui dire de capituler car tous les pays du monde ont condamné son coup d’Etat à l’Assemblée générale de l’ONU.

L’armée qui a arrêté et expulsé le président Zelaya sur l’ordre d’un juge et qui protège le palais présidentiel a curieusement choisi de rester silencieuse.

La liberté de la presse au Honduras en ces temps de crise politique

« Les journalistes peuvent travailler en toute sécurité. Avec l'ancien gouvernement il y a eu des tas de pressions sur les médias. Nous, ici à la radio nous ne pouvions pas parler de ce que le président Zelaya voulait faire. »

03/07/2009 par Sylvain Biville