par RFI
Article publié le 16/07/2009 Dernière mise à jour le 16/07/2009 à 17:12 TU
Selon plusieurs sources, les deux français - enlevés dans la nuit de mardi par des hommes armés dans la capitale somalienne - ont été séparés et sont maintenant détenus par deux groupes islamistes distincts : le mouvement radical des shebab et la milice Hezb al-Islamiya, dirigée par Cheikh Hassan Dahir Aweys. Selon le ministre somalien des Affaires sociales, Mohamed Ali Ibrahim, les deux hommes sont en « bonne santé ». Dans une déclaration à la chaîne France 24, il a ajouté avoir « pu parler avec l’un des otages pour le rassurer » et a affirmé que des négociations étaient en cours avec les deux mouvements islamistes.
Selon l’Agence France Presse, « un envoyé français est arrivé dans la capitale somalienne pour mener les discussions ». Cette information n’a pas été confirmée par les autorités françaises. Les deux Français, qui s’étaient présentés comme « journalistes » à l’hôtel Sahafi, étaient présents à Mogadiscio, depuis plusieurs jours, pour conseiller les forces de sécurité du gouvernement somalien. Ils avaient été enlevés à l’intérieur même de leur hôtel par des hommes armés, arrivés en uniforme, avec un véhicule officiel du gouvernement somalien. Ce dernier n’a d’ailleurs pas commenté les circonstances de l’enlèvement jusqu’à présent.
Les shebab (« la jeunesse » en arabe) et la milice de cheikh Aweys ont lancé, début mai, une offensive sans précédent contre le gouvernement du président islamiste modéré Sharif Cheikh Ahmed, soutenu par la communauté internationale, et ont juré de le renverser. Selon Paris, les deux Français sont « conseillers en mission officielle d'assistance auprès du gouvernement somalien ». Leur enlèvement ne remet pas en cause le projet de formation d'un bataillon de militaires somaliens par des militaires français à Djibouti, a précisé, ce jeudi, le ministère français des Affaires étrangères. La France s'est engagée au printemps à former un bataillon de l'armée somalienne, soit 500 hommes, à Djibouti, où elle dispose d'une base permanente de 2 900 hommes.
A écouter
« La prise d'otages est liée à des complicités à l'intérieur de l'appareil d'Etat somalien, de l'entourage du ministre de l'Intérieur, qui lui même n'a évidemment rien à voir avec tout ça, c'est un système poreux... »
16/07/2009
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