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Somalie / France

Les deux Français enlevés étaient en mission officielle

par  RFI

Article publié le 14/07/2009 Dernière mise à jour le 15/07/2009 à 11:47 TU

Les deux hommes enlevés mardi 14 juillet en Somalie travaillaient pour les services de renseignements français. Ils étaient en mission d'aide au gouvernement somalien en matière de sécurité. A Paris, le Quai d'Orsay reste discret sur leurs fonctions exactes. Quant aux ravisseurs, on ne connaît pas leur identité, mais le ministre somalien de la Défense évoque néanmoins des contacts avec les preneurs d'otage. Les deux Français ont été kidnappés par une dizaine d'hommes armés dans leur hôtel de Mogadiscio où ils s'étaient présentés comme journalistes. L'enlèvement n'a pour le moment pas été revendiqué, et la zone de l'enlèvement est en théorie contrôlée par le gouvernement.
La Somalie et Mogadiscio, sa capitale.(Carte : DK/RFI)

La Somalie et Mogadiscio, sa capitale.
(Carte : DK/RFI)

Cela faisait plusieurs jours qu'ils étaient à Mogadiscio. Les deux conseillers français avaient pour mission, selon la présidence somalienne, d'entraîner notamment la police locale à la protection des officiels, cible privilégiée des milices shebab. Le Quai d'Orsay a déclaré dans un communiqué qu'« ils étaient en mission d'assistance auprès du gouvernement somalien ».

Ils ont été kidnappés à l'intérieur même de l'hôtel où ils résidaient, le Sahafi international situé au Kilomètre 4 dans le sud de la ville, un endroit stratégique reliant la ville Somalia et le port à l'aéroport. Ils s'étaient enregistrés selon le directeur de l'hôtel comme journalistes. Ils n'avaient pas pris contact avec la force de maintien de la paix africaine, l'Amissom composée de 4 300 soldats.

Mohamed Abdi Mohamed «Ghandi», ministre somalien de la Défense

« On connait l'appartement, le groupe des gens qui sont derrière ce kidnapping. »

15/07/2009 par Pierre Benazet

 

Ces deux Français ont été kidnappés mardi matin vers 8 heures en quelques minutes par un groupe d'hommes fortement armés qui, après avoir désarmé les gardes de l'hôtel, sont allés directement dans leurs chambres pour les enlever. Ils sont ensuite partis dans un pick-up, laissant derrière eux une petite voiture Toyota qui a immédiatement été saisie par la police somalienne. L'enlèvement n'a pas été revendiqué.

RSF « choqué » par l'attitude des deux « conseillers » 

Le gouvernement de transition affirme que des négociations sont en cours. Pour le moment, grande discrétion de la part des autorités françaises. Seule pour le moment l'organisation RSF, Reporters sans frontières, a réagi : elle souhaite la libération rapide des deux Français, mais elle se dit « choquée qu'ils aient pu se faire passer pour des journalistes. Etre journaliste, ce n'est pas une couverture, dit RSF, c'est un métier. L'attitude de ces deux hommes met les journalistes en danger dans une région où ils le sont déjà ».