La presse écrite indépendante nigérienne est en grève depuis lundi pour une semaine. Les radios et télévisions privées ont rejoint, ce mardi, le mouvement pour une journée. Les médias privés réclament l'abrogation d'une décision présidentielle prévoyant des sanctions sans préavis contre les médias. Selon nos informations, la mobilisation a été importante tant à Niamey - où l'on compte quatre télévisions privées et une douzaine de stations de radio privées - que dans les autres villes du pays.
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(Source : Ambassade de France à Niamey)
Le 8 juillet dernier, le président Mamadou Tandja avait décidé que le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) pourrait sanctionner les médias «
sans mise en demeure préalable », et sans consulter les dix autres membres de cette institution. Auparavant, le CSC, en tant qu’instance de régulation des médias, prenait ses décisions par consensus de ses onze membres ou par vote.
Selon Mahirou Amadou, directeur de Radio Dounia, les journalistes nigériens « sont sous pression et sous tension ». Et cette « protestation contre les pouvoirs exceptionnels que le président de la République vient de donner au président du CSC » doit se poursuivre, car « il y va de la liberté de la presse et au-delà, de la démocratie tout court ».
Mahirou Amadou, directeur de Radio Dounia
« La situation de la presse au Niger est vraiment difficile car tout ce qu’on dit, tout ce qu’on fait est contrôlé ! »