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Mauritanie

Trois opposants ont déposé des recours

par  RFI

Article publié le 22/07/2009 Dernière mise à jour le 22/07/2009 à 15:30 TU

Trois candidats qui contestent le résultat de l’élection présidentielle ont déposé mardi 21 juillet des recours devant le Conseil constitutionnel. Ahmed Ould Daddah, chef du principal parti d'opposition, Messaoud Ould Boulkheir, président de l'Assemblée nationale et candidat du front anti-putsch, ainsi que l'ex-chef de la junte (2005-2007), le colonel Ely Ould Mohamed Vall avaient dénoncé des « fraudes massives » lors du scrutin. Hamadi Ould Meimou, qui avait également dénoncé des fraudes, n'a pas déposé de recours.

Le président de l'Assemblée nationale et candidat du front anti-putsch Messaoud Ould Boulkheir (g), le colonel Ely Ould Mohamed Vall (c) et Ahmed Ould Daddah, chef du principal parti d'opposition.(Photos : AFP)

Le président de l'Assemblée nationale et candidat du front anti-putsch Messaoud Ould Boulkheir (g), le colonel Ely Ould Mohamed Vall (c) et Ahmed Ould Daddah, chef du principal parti d'opposition.
(Photos : AFP)


C’est à la dernière minute mardi soir qu’ils ont déposé leur dossier, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir ont tenu à faire le déplacement en personne au Conseil Constitutionnel, l’ancien chef de l’Etat Ely Ould Mohamed Vall s’est fait représenté.

Dans une conférence de presse donnée ce même mardi soir, ils affirment avoir rassemblé un faisceau d’arguments relatifs à ce qui s’est passé en amont du scrutin et le jour du vote, sans plus de détails et sans faire allusion aux preuves qui attesteraient d’une fraude à grande échelle.

Messaoud Ould Boulkheir, président de l'Assemblée nationale et candidat du front anti-putsch

« Nous avons déposé nos revendications auprès de la Cour constitutionnelle et nous attendons la suite. »

22/07/2009 par Marie-Pierre Olphand

« On a fait voter des Ovnis »

On sait par contre que les contestataires mettent en cause la qualité même du bulletin unique, ils n’excluent pas qu’un procédé chimique ait pu faire apparaître sur le papier un signe dans la case général Abdel Aziz et effacé en même temps celui apposé par l’électeur dans une autre case.

Les candidats auront demandé à la Commission électorale indépendante une expertise technique des bulletins. « On a fait voter des Mauritaniens mais aussi peut-être des Ovnis », disait mardi soir Ahmed Ould Daddah pour qui la fraude a pris une dimension technologique.

Ahmed Ould Daddah, chef du principal parti d'opposition

« Nous avons déposé un certain nombre d'arguments qui montrent assez clairement que la nature de cette élection a été faussée. »

22/07/2009 par Marie-Pierre Olphand