Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Iran

Les manifestations de deuil réprimées

Article publié le 30/07/2009 Dernière mise à jour le 31/07/2009 à 03:27 TU

La police anti-émeutes dans les rues Téhéran, le 30 juillet 2009.(Photo: Reuters / YouTube)

La police anti-émeutes dans les rues Téhéran, le 30 juillet 2009.
(Photo: Reuters / YouTube)

La cérémonie d’hommage aux victimes de la répression politique, quarante jours après, a tourné au pugilat. Les chefs de l’opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, invités au cimetière par la mère d’une étudiante tuée, ont trouvé la police sur leur chemin. Après cette première cérémonie et de nombreuses arrestations, un autre rassemblement a eu lieu dans le centre de Téhéran et, là aussi, il y a eu intervention de la police.
L'agence Reuters signale que les médias étrangers subissent des restrictions. Elle fournit des captures d'écran provenant de YouTube. Téhéran, le 30 juillet 2009.(Photo : Reuters/YouTube)

L'agence Reuters signale que les médias étrangers subissent des restrictions. Elle fournit des captures d'écran provenant de YouTube. Téhéran, le 30 juillet 2009.
(Photo : Reuters/YouTube)

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Plusieurs milliers de personnes, à pied ou en voiture, se sont retrouvées dans le centre de Téhéran autour du Grand Mossala, le grand lieu de prière du centre de Téhéran.

La police anti-émeutes est intervenue en moto pour disperser les manifestants. Il y a eu des concerts de klaxons et aussi des slogans, notamment : « mort au dictateur », slogans lancés par les manifestants qui ont également allumé des incendies sur la principale avenue du centre de Téhéran.

Donc malgré l’interdiction du premier rassemblement, il y a eu néanmoins plusieurs milliers de personnes qui se sont retrouvées en mémoire des personnes tuées le 20 juin dernier, lors d’une manifestation particulièrement violente contre la réélection du président sortant Mahmoud Ahmadinejad.

Des arrestations au cimetière

On sait par exemple qu’un réalisateur connu, Jafar Panahi, a été interpellé par la police. Nul ne sait s’il est toujours détenu ou s'il a été relaché. Il y a eu d’autres arrestations à l’occasion de cette cérémonie au cimetière où la police est intervenue pour disperser les 2 000 personnes qui s’y étaient retrouvées.

Ce cimetière se trouve à quelques kilomètres de Téhéran. Le lieu devait permettre d’empêcher tout rassemblement autour des chefs de l’opposition.