Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Honduras

L'ex-président Zelaya veut créer des milices

par  RFI

Article publié le 31/07/2009 Dernière mise à jour le 31/07/2009 à 21:15 TU

Les autorités du Honduras se disent favorables à une issue négociée de la crise politique que traverse le pays depuis le 28 juin dernier, date du coup d'Etat qui a chassé du pouvoir Manuel Zelaya. Le nouveau président de facto serait prêt à envisager le retour du président déchu si ce dernier s'engage à ne pas mettre en péril la démocratie. Jusqu'à présent, les nouvelles autorités étaient fermement opposées au retour au pouvoir de Manuel Zelaya. Ce dernier qui se trouve en exil au Nicaragua souffle le chaud et le froid dans ses déclarations. Il envisage de créer des milices pacifiques pour appuyer son retour à Tegucigalpa.

Le président déchu du Honduras Manuel Zelaya.(Photo: Reuters)

Le président déchu du Honduras Manuel Zelaya.
(Photo: Reuters)

Le chef de l'Etat déposé affirme qu'un mois après le coup d'Etat il a obtenu le soutien de certains jeunes officiers de l'armée qui souhaitent dit-il le retour à l'ordre constitutionnel. Pour l'instant le chef de l'Etat déposé peut surtout se prévaloir de l'appui de 300 personnes, des hommes, des paysans, qui ont traversé la frontière et demandent aujourd'hui au Nicaragua voisin de les considérer comme réfugiés.

Milices pacifiques

C'est sur eux que veut s'appuyer Manuel Zelaya pour former ses milices pacifiques. Elles entreront dit-il au Honduras pour restaurer la démocratie. Nos armes ajoute Manuel Zelaya, « seront l'intelligence et la raison ». En même temps il a chargé le fils de l'ancien président Reina de s'occuper de la formation des hommes : idéologique, politique et aussi entraînement à la vigilance. C'est la priorité pour le chef de l'Etat en exil.

Le premier cercle comptera une vingtaine d'hommes, puis 5 formateurs en entraîneront 20 autres et ainsi de suite. Manuel Zelaya a promis une récompense à tous ceux qui le soutiennent dès qu'il aura récupéré son fauteuil présidentiel. En attendant ces troupes sont logées au Nicaragua dans des abris de fortune : dans un stade de la ville d'Ocotal où des matelas ont été installés par terre. Un hébergement provisoire sans sanitaire, sans nourriture, sans eau potable.

En raison de l'impasse politique au Honduras, ce vendredi, les pays de l’Union européenne envisagent de limiter l'octroi de visas d'entrée sur leur territoire pour les responsables du gouvernement de facto du Honduras. Cette mesure était réclamée par l'Espagne pour s'aligner sur la position des Etats-Unis, qui ont décidé mardi, de révoquer les visas diplomatiques de quatre membres du gouvernement de facto du Honduras.