par RFI
Article publié le 31/07/2009 Dernière mise à jour le 31/07/2009 à 17:06 TU
Selon des médias de Niamey, Hama Amadou serait accusé d’enrichissement illicite et blanchiment d’argent, portant sur 15 milliards de francs CFA, près de 23 millions d’euros, ce qu’il a démenti : « vous voyez quelqu'un capable de voler 16 milliards de CFA dans le budget du Niger ? Si j'ai volé 16 milliards alors pourquoi les ministres qui m'ont aidé à les voler n'ont pas été cités dans le dossier ? Quand un juge, sans instruction préalable, lance un mandat d'arrêt contre quelqu'un, sans l'avoir entendu, ni même ses avocats, comprenez bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas ».
L’ancien Premier ministre nigérien affirme avoir saisi ses avocats pour engager les procédures requises auprès d’Interpol et auprès des autres pays « pour démontrer le caractère politique de cette affaire ». Selon Hama Amadou, « Interpol ne peut pas être l’instrument politique de Tandja ».
Ex-Premier ministre nigérien
« Interpol ne peut pas être l'instrument politique de Tandja !»
Il s’agit de la deuxième inculpation contre Hama Amadou en moins d’un an. En juin 2008, il a été arrêté, puis incarcéré durant dix mois, pour détournement présumé de fonds publics dans une affaire d'aide publique à la presse. Il est aujourd’hui en liberté provisoire. Hama Amadou, 59 ans, est actuellement en tournée dans la sous-région pour faire campagne pour le non au référendum du 4 août prochain, auprès de la diaspora nigérienne.
Le président Mamadou Tandja, 71 ans, a décidé d’organiser cette consultation pour changer la Constitution et rester en fonction après son deuxième quinquennat qui s’achève en décembre. Hama Amadou a été chef du gouvernement nigérien pendant sept ans et a accusé le président d’avoir voulu l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle initialement prévue pour la fin de l’année.
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