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Nigeria

Bilan de cinq jours de violence

Article publié le 01/08/2009 Dernière mise à jour le 01/08/2009 à 13:56 TU

Depuis le 26 juillet 2009, ces violences ont fait près de 600 morts.(Photo : Reuters)

Depuis le 26 juillet 2009, ces violences ont fait près de 600 morts.
(Photo : Reuters)

Retour au calme apparent dans le nord du pays après cinq jours d'affrontements entre les forces de l'ordre et les islamistes radicaux de Boko Haram. Les organisations de défense des droits de l'homme s'interrogent sur le bilan réel des violences, au moins 600 morts, et sur les circonstances de la mort de Mohamed Yusuf, leader des insurgés.

Les autorités nigérianes veulent montrer qu'elles ont repris le contrôle de la situation à Maiduguri. Le chef d'état-major de la Défense a visité la ville et il garantit aux Nigérians que l'armée passera au peigne fin chaque pouce de terrain pour s'assurer que de tels événements ne se produiraient plus.

L'armée s'est déployée en force. Vendredi, les militaires ont contrôlé les identités, fouillé les véhicules, effectué encore des opérations de ratissage, à la recherche des islamistes radicaux de Boko Haram, ce groupuscule connu aussi sous le nom de « talibans ».

Chehu Sani, militant des droits de l'homme nigérian

« Nous demandons qu'une commission d'enquête judicière conduite par des juges de la Cour suprême soit mise en place immédiatement. »

01/08/2009 par Bashir Ibrahim Idriss

Du côté des responsables politiques, le gouverneur de l'Etat de Borno a juré que la situation était revenue à la normale, mais qu'ordre avait été donné aux forces de sécurité de tout faire pour débusquer ce qui reste des « fauteurs de trouble ». Selon un photographe de presse, les habitants de cette grande ville du nord-est du Nigeria sont peu à peu sortis de chez eux, dans la journée et certains magasins ont rouvert mais les banques sont restées fermées.

Restent maintenant les questions sur le bilan réel de ces cinq jours de violences. Il y aurait au moins 600 morts d'après un décompte de l'agence France-Presse. Les circonstances de la mort du leader des islamistes radicaux restent troubles et les organisations de défense des droits de l'homme s'interrogent.

Djibril Ibrahim, directeur du Centre pour la démocratie et le développement au Nigeria

« Dans un Etat de droit on ne peut pas agir comme ça, tuer quelqu'un comme un animal, il faut vraiment faire le procès des mouvements de Mohamed Yusuf et des actes qu'il a fait. »

01/08/2009 par Christine Muratet

Les organisations de défense des droits de l'Homme réclament une enquête sur les circonstances de la mort de Mohamed Yusuf.

« Il a été arrêté et détenu par les forces militaires... puis transféré à un poste de police et c'est là qu'il a trouvé la mort... le corps avait plusieurs impacts de balles »

01/08/2009 par Juliette Rengeval

A écouter

Situation au Nigeria sur la route

« La police et l'armée sont présentes sur les routes avec de nombreux barrages, armés de fusils d'assaut les éléments de ces deux forces contrôlent les véhicules. »

01/08/2009