par RFI
Article publié le 01/08/2009 Dernière mise à jour le 01/08/2009 à 15:09 TU
La tension est montée d'un cran ces derniers jours : l'opposition a accusé le chef de l'Etat de vouloir rester au pays pour protéger les intérêts financiers de ses proches notamment dans le secteur de l'uranium. En réponse, le pouvoir a lancé un mandat d'arrêt international contre Hama Amadou, la bête noire du régime, ancien Premier ministre du chef de l'Etat. Le climat est tel que le Premier ministre qui fait campagne pour le oui lance des avertissements contre toutes tentatives de troubles.
D'ailleurs, selon des journalistes nigériens, des abris de campagne favorables au oui ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi 30 juillet à Niamey. Au même moment, le pouvoir envoie un signal fort à l'opposition en lançant un mandat d'arrêt international contre l'un des plus virulents opposants au référendum : Hama Amadou.
Ce dernier, qui vit à l'étranger depuis sa sortie de prison en mai dernier, a récemment entrepris une tournée dans la sous-région pour appeler les Nigériens de la diaspora à voter non. C'est là qu'il a appris que le Niger avait lancé Interpol à ses trousses pour « enrichissement illicite et blanchiment d'argent portant sur 15 milliards de francs CFA ».
Hama Amadou plaide non coupable et accuse le pouvoir de provocation politique Hama Amadou : « Son premier objectif, c’est de m’arrêter, de me jeter en taule pour quelques motifs que ce soit. J’ai déjà saisi tous mes avocats. Ils vont engager la procédure requise auprès d’Interpol déjà, parce qu’Interpol ne peut pas être l’instrument politique de Tandja. Ce n’est pas possible… ».
Dans ce contexte l'Union européenne rappelle fermement que le référendum du 4 août aura de « graves conséquences » pour l'avenir des aides européennes accordées au Niger. L'Union européenne a d'ores et déjà bloqué une aide budgétaire au Niger en signe d'avertissement.
« Il faut être attentif pour ne pas louper les quelques panneaux qui appellent à voter « oui » avec des slogans comme « Votez oui pour un plein exercice de la souveraineté du peuple nigérien ». »
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