par RFI
Article publié le 29/07/2009 Dernière mise à jour le 29/07/2009 à 05:17 TU
La VIe République du Niger sera de type présidentiel. Le projet de Constitution élaboré par Mamadou Tandja consacre un régime où le président de la République concentre de nombreux pouvoirs. Il est à la fois chef de l'Etat, chef du gouvernement, chef de l'administration mais aussi plus classiquement, chef suprême des armées et de la magistrature.
A l'avenir, le gouvernement ne pourra plus être renversé par motion de censure et le chef de l'Etat ne pourra plus dissoudre l'Assemblée nationale. Le Parlement sera composé d'une Assemblée et d'un Sénat.
Articles verrouillés
Autre changement de taille, le nombre de mandats présidentiels devient illimité. Fini les 2 mandats de 5 ans renouvelables, le chef d'Etat pourra à l’avenir se représenter autant de fois qu'il le voudra.
Enfin et surtout le projet de Constitution prévoit la prolongation de 3 ans du mandat actuel de Mamadou Tandja. L'article 154 précise : « Le président de la République en exercice reste en fonction jusqu'à l'élection présidentielle qui aura lieu en décembre 2012. Cet article ne peut faire l'objet d'aucune révision ».
Autre article verrouillé, celui qui consacre l'amnistie des auteurs des coups d'Etat de 1996 et 1999. Il est déjà dans l'actuelle Constitution. Il est maintenu en dépit des pressions de certains alliés du président Tandja, les responsables de l'assassinat du président Barré peuvent dormir en paix.
Le projet de Constitution prévoit également le calendrier électoral. Des législatives devraient intervenir au plus tard en octobre et les élections locales au plus tard fin décembre.
A écouter
par Olivier Rogez
29/07/2009
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