Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Niger

Opposants et partisans du référendum fourbissent leurs dernières armes

par  RFI

Article publié le 03/08/2009 Dernière mise à jour le 03/08/2009 à 11:24 TU

J-1 au Niger où s'achève ce lundi la campagne officielle pour le référendum constitutionnel. Mardi 4 août, le pays est invité à se rendre aux urnes alors que les militaires votent dès aujourd'hui. Cette consultation, très contestée, doit permettre au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir après l'expiration de son second mandat à la fin de l'année. Hier, dimanche 2 août, partisans et détracteurs de cette consultation ont tenu leurs dernières réunions publiques.

Un panneau électoral, dans les rues de Niamey, appelant à voter oui au référendum convoqué par le président Mamadou Tandja qui veut se maintenir au pouvoir par l'adoption d'une nouvelle Constitution critiquée de toutes parts.
(Photo : AFP)

Un panneau électoral, dans les rues de Niamey, appelant à voter oui au référendum convoqué par le président Mamadou Tandja qui veut se maintenir au pouvoir par l'adoption d'une nouvelle Constitution critiquée de toutes parts.
(Photo : AFP)

 
C’est au siège de la CDS (la Convention démocratique et sociale), le parti de Mahamane Ousmane qui a rompu son alliance avec le président Tandja, que tous les leaders opposés au référendum se sont retrouvés dimanche 2 août. Tous dénoncent les violations répétées de la Constitution. Dans ces conditions, l’opposition estime que le scrutin de demain, mardi 4 août, est déjà discrédité.

Mahamadou Issoufou, président du PNDS (parti nigérien pour la démocratie et le socialisme), s’exprime au nom de toute la coalition : « Quelle pourrait être la crédibilité d’un référendum organisé en violation de la Constitution et des années de proportionnelle ? Quelle crédibilité accordée à un scrutin dont les bureaux de vote sont présidés par des chefs de village menacés de destitution ? Quelle pourrait être la crédibilité d’un référendum organisé sous le régime des mesures exceptionnelles ? Un tel référendum n’a déjà aucune crédibilité.

Dans le camp des partisans de la continuité, le fameux tazartché, on tente de contrer les arguments de l’opposition. En clair, de justifier tous les actes posés par le président nigérien qui ne veut pas quitter le pouvoir après ses deux mandats. Réunis dimanche 2 août, en fin d’après-midi, dans l’arène de la lutte, sport très prisé au Niger, les leaders qui ont mené campagne pour Mamadou Tandja veulent convaincre une dernière fois comme Hamid Algabid, président du RDP (Rassemblement pour la démocratie et le progrès) : « Certaines décisions vont modifier la Constitution, mais c’est normal. Le pouvoir exceptionnel donne au président de la République le pouvoir exécutif et législatif. La Constitution peut être modifiée par l’Assemblée, donc elle peut être modifiée par le président de la République dans le cas de pouvoir exceptionnel ».

Que se passera-t-il demain, mardi 4 août, jour du vote ? Aucun Nigérien ne se risque à le prédire. Le gouvernement a adressé une mise en garde sévère en direction de ceux qui s’opposeraient au bon déroulement du référendum.

Vote pour le référendum

« Le Premier ministre, Seini Oumarou, appelle à se rendre massivement aux urnes demain, mardi, pour voter oui au référendum. »

03/08/2009