Article publié le 10/08/2009 Dernière mise à jour le 10/08/2009 à 16:26 TU
Un Afghan porte un jeune blessé, après l’attaque de talibans sur des bâtiments gouvernementaux, dans la province du Lhogar, au sud de Kaboul, le 10 août 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand
Des insurgés ont pris position dans des bâtiments autour du siège de la province du Loghar, juste au sud de Kaboul. A la mi-journée, ils ont ouvert le feu : tirs de roquettes et d'armes automatiques. Les cibles : bureau du gouverneur et siège de la police de Pul-i-Alam. Un porte-parole des talibans a immédiatement revendiqué l’attaque.
Les échanges de tirs se sont poursuivis pendant des heures donnant lieu à de véritables scènes de guérilla urbaine. La multiplication des violences dans cette province du Loghar est impressionnante depuis plusieurs mois, mais même dans d’autres provinces réputées calmes, la situation se dégrade sensiblement.
Ainsi dans l’ouest, la base militaire espagnole d’Herat a été attaquée la nuit dernière. Ça n’était jamais arrivé. En quelques minutes, c’est une véritable pluie de roquettes, six au total, qui s’est abattue sur le camp, heureusement sans faire de victimes.
Dans ces conditions, il sera pratiquement impossible de tenir des élections dignes de ce nom, alors que les scrutins présidentiel et provinciaux sont prévus maintenant dans moins de 10 jours. Un certain nombre d’électeurs ne pourront tout simplement pas aller voter.
Kai Eide, le représentant spécial de l’Onu pour l’Afghanistan, vient de déclarer : « ce sont les élections les plus compliquées que j’ai jamais vues ». Il estime qu’« on ne peut pas s’attendre à un scrutin libre et régulier ».
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