Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Somalie

Six otages libérés

par  RFI

Article publié le 11/08/2009 Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 20:17 TU

Les  quatre employés d'Action contre la faim (ACF) – dont deux Françaises, une Bulgare et un Belge – et leurs deux pilotes kenyans sont libres depuis ce mardi. Ils étaient détenus depuis neuf mois dans le centre de la Somalie. ACF a confirmé l’information, mais sans ajouter plus de détails. Même chose au Ministère français des Affaires étrangères : on fait profil bas. Les six ex-otages sont « apparemment en bonne santé » et une source de l’organisation humanitaire a confirmé dans la soirée qu’ils avaient déjà quitté la Somalie. Comme très souvent dans les cas de prise d'otages, le mot d'ordre est à la discrétion. Il faut rappeler que de nombreux otages sont toujours détenus en Somalie.

(photo : DR)
Il n’y a pas eu de commentaires superflus, juste les félicitations de rigueur aux autorités concernées, à tous ceux qui ont permis le dénouement de la prise d'otages et aux familles, pour leur patience. ACF a ainsi fait part de son « immense soulagement » après les libérations. Le président français Nicolas Sarkozy a adressé ses « chaleureuses félicitations à tous ceux dont l’implication a permis le dénouement de cette prise d’otages », tout en réaffirmant « sa détermination à lutter contre ces actes criminels. »

Selon les informations données par un notable somalien, originaire d'une ville du centre du pays, une rançon de trois millions de dollars aurait été versée. Une information que s'est refusé à commenter le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Ce que l'on sait, c'est que les otages ont été pris en charge à Mogadiscio par les équipes d'Action contre la faim, et qu'ils ont été conduits à l'aéroport après un examen médical. Ils avaient été enlevés le 5 novembre 2008 par un groupe d'hommes armés qui circulaient à bord de six pickups, tout près de l'aéroport de Dousha Mareb, à 250 kilomètres au nord-ouest de la capitale somalienne, alors que les humanitaires s'apprêtaient à rentrer à Nairobi, au Kenya.

Une dizaine d’otages toujours détenus

Tout comme les actes de piraterie, les enlèvements d’étrangers - notamment de journalistes et de membres d’organisations humanitaires - ont augmenté de façon inquiétante depuis plus d’un an en Somalie, un pays livré au chaos depuis le début de la guerre civile en 1991. Le 18 juillet dernier, trois employés étrangers d’une organisation humanitaire ont été enlevés au Kenya par des hommes armés qui les ont emmenés ensuite en Somalie, où ils sont toujours otages.

Deux agents des services de renseignement français ont également été enlevés à la mi-juin par des hommes armés dans leur hôtel à Mogadiscio. Selon les autorités, ils sont détenus par des insurgés islamistes qui veulent renverser le gouvernement somalien de transition.

Une journaliste canadienne, Amanda Lindhout, et un photographe australien, Nigel Geoffrey Brennan, enlevés le 23 août 2008 près de Mogadiscio, sont toujours captifs, de même qu’un Kenyan et un Britannique, séquestrés le 1er avril 2008 près de Kismayo, à 500 kilomètres au sud de Mogadiscio.