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Niger

La très longue journée de Marou Amadou

par  RFI

Article publié le 12/08/2009 Dernière mise à jour le 12/08/2009 à 05:19 TU

Marou Amadou, président du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques au Niger.( Photo : Afrik.com )

Marou Amadou, président du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques au Niger.
( Photo : Afrik.com )

Le chef du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques au Niger était jugé mardi pour « provocation à la discrimination raciale et incitation à la désobéissance adressée aux forces de sécurité ». Le tribunal l'a relaxé en raison d'un vice de forme mais il n'a pas été libéré. Selon les dernières informations communiquées par ses avocats, et un militant des droits de l'homme qui a pu le voir, il était la nuit passée dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, après une journée plus que mouvementée...

Relaxé par la justice, Marou Amadou attendait sa levée d’écrou à la prison civile mardi 11 août, quand des hommes en arme de la Garde républicaine lui ont ordonné de monter à l’arrière d’une voiture pick-up, selon des témoignages. La suite, c’est Marou Amadou qui l’a racontée à ceux qui ont pu le voir. Il a effectué plusieurs allers et retours à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, à quarante cinq kilomètres au nord de la capitale. « Trois » précise t-il. Des va-et-vient visiblement liés à des consignes contradictoires données aux gardes qui l’encadraient.  

La pression médiatique a-t-elle été trop forte ensuite ? Toujours est-il que l’opposant a été reconduit à la prison de Niamey, où on lui a signifié qu’il était officiellement libre. Mais dans la foulée, une voiture de police l’a de nouveau arrêté pour le conduire dans les locaux de la police judiciaire.   

Les autorités chercheraient-elles un moyen de relancer la procédure annulée pour vice de forme ? C'est l’hypothèse avancée par un de ses avocats. Joint au téléphone, le ministre de la Communication assurait mardi soir, que le jeune opposant restait détenu à la prison de Niamey, car le procureur avait interjeté appel. Mais mardi soir aucun de ses avocats n’avait été informé de cet appel.

  

Moustapha Kadi, président du COD, le Collectif des organisations de défense des droits de l'homme du Niger, a pu lui rendre une brève visite

« Il a bon moral mais il est très fatigué... en raison des voyages effectués...»

12/08/2009 par Marie-Pierre Olphand