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Niger/Référendum

Résultats officiels : «Oui» à 92,5 %

par  RFI

Article publié le 07/08/2009 Dernière mise à jour le 07/08/2009 à 20:10 TU

Le président Mamadou Tandja pourra rester indéfiniment au pouvoir. Sans surprise, selon les résultats provisoires de la Commission électorale (CENI), le « oui » l'a emporté dans le référendum du 4 août dernier pour une nouvelle Constitution, avec 92,5% des voix. A noter, le taux de participation qui est lui de 68,3%, toujours selon la commission électorale. Au total, plus de quatre millions de Nigériens ont participé au scrutin. Ces résultats sont contestés par l’opposition qui accuse également le président Mamadou Tandja, 71 ans, de s’accorder trop de pouvoirs.
Niamey, le 6 août 2009.(Photo : AFP)

Niamey, le 6 août 2009.
(Photo : AFP)

Le jour du scrutin, les correspondants des médias internationaux avaient pourtant constaté une faible affluence dans les bureaux de vote. Depuis jeudi, l'opposition dénonce un « simulacre » de scrutin. La nouvelle Constitution - qui devrait donc entrer en vigueur prochainement - abolit la limitation du nombre de mandats et accorde au président Tandja plus de pouvoir que par le passé.

L’enjeu pour l’opposition qui a réussi à s’unir avant le référendum, ce sera sa capacité à maintenir la cohésion dans les rangs après le scrutin du 4 août. Le premier test devrait intervenir rapidement. Le président Tandja, qui a dissous l’Assemblée nationale en mai dernier, a prévu d’organiser des élections législatives au mois d’octobre prochain.

Aujourd’hui, la Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR) condamne un régime qualifié d’« illégitime ». Mais, demain, certains responsables ne seront-ils pas tentés d’aller aux élections ? Certaines voix, certes encore discrètes, s’interrogent déjà : faut-il laisser Mamadou Tandja gouverner seul ?

Reste que, dans la nouvelle Constitution imposée par le chef de l’Etat, l’Assemblée nationale a été dépouillée de ses prérogatives. Les députés nigériens ne pourront ni exercer de réels contrôles sur le pouvoir exécutif, ni le sanctionner.

Pour le moment, les poids-lourds de l’échiquier politique ne semblent pas avoir encore défini de stratégie. Vont-ils s’appuyer sur les citoyens qui ont boudé le référendum pour imposer à Mamadou Tandja une situation ingouvernable ?  Vont-ils revenir dans le jeu fixé par Mamadou Tandja ? Ou se laisseront-ils porter par les évènements en espérant qu’ils leur seront favorables ?