par RFI
Article publié le 13/08/2009 Dernière mise à jour le 13/08/2009 à 14:59 TU
Naha Mint Mouknass, ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement. Une femme à la tête de la diplomatie, c'est une première dans le monde arabe.
( Photo : Assemblée nationale.mr)
Ce gouvernement est « atypique, à l'image du général Ould Abdelaziz », ces mots sont ceux d'un journaliste mauritanien, qui peine à définir la nouvelle équipe.
Dans les rangs de l'opposition, on se dit ni surpris ni déçu. Le président du parti de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé il y a un an, constate bien sûr qu'il ne s'agit pas d'un gouvernement d'ouverture, mais se refuse pour l'heure à tout commentaire sur le nom des ministres fraîchement nommés.
Il apparaît déjà clairement que le gouvernement ne reflète aucun dosage tribal, ni régional, ni communautaire. Le nouveau président a manifestement fait le choix de remercier ceux qui étaient à ses côtés...
Une femme à la tête de la diplomatie
La nomination qui fait le plus parler, c'est celle d'une femme à la tête de la diplomatie, une première dans le monde arabe. Naha Mint Mouknass est la présidente de l'UDP, l'Union pour la démocratie et le Progrès, un parti de la majorité. Elle est aussi la fille de l'ex-ministre des Affaires étrangères de Moktar Ould Daddah.
Son père, Hamdi Ould Mouknass était un ami personnel du président algérien Abdelaziz Bouteflika, du roi du Maroc Hassan II, du libyen Mouammar Kadhafi, ou encore du président du Cameroun, Paul Biya. Ce réseau, que la nouvelle ministre a reçu en héritage, devrait l'aider à redorer l'image de la Mauritanie, image sérieusement entamée après le dernier coup d'Etat il y a un an.
24/07/2009 à 13:40 TU