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Mauritanie / Présidentielle

Le Conseil constitutionnel confirme la victoire d' Abdel Aziz

par  RFI

Article publié le 23/07/2009 Dernière mise à jour le 24/07/2009 à 13:40 TU

Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi soir l’élection de Mohamed Abdel Aziz au poste de président. Les sages ont donc rejeté le recours des trois candidats de l’opposition qui ont dénoncé des « fraudes massives ». Peu avant l'annonce officielle, Sid Ahmed Ould Deye, le président de la commission électorale (Ceni), a annoncé sa démission en raison de « doute » sur la « fiabilité » du scrutin présidentiel.
Le général mauritanien Mohamed Abdel Aziz, le 19 juillet 2009.(Photo : AFP)

Le général mauritanien Mohamed Abdel Aziz, le 19 juillet 2009.
(Photo : AFP)

Le Conseil constitutionnel avait huit jours à partir du dépôt du recours pour se prononcer. Finalement, il a été très rapide puisque jeudi soir au cours d’une conférence de presse, son président, Abdellahi Ely Salem, a officiellement reconnu le bon déroulement du scrutin de samedi dernier. Mohamed Abdel Aziz a donc été officiellement proclamé président de la République islamique de Mauritanie avec 52,47% des voix, c'est à dire la majorité absolue des suffrages prévue par la Constitution.

Concernant les recours, les membres du Conseil ont déclaré qu’après vérification, aucun élément substantiel ne permettait d’affirmer que l’élection présidentielle avait été entachée de fraudes. Ils ont vérifié, disent-ils, les différents procès-verbaux et ont constaté que ceux-ci ne comptaient pas d’éléments susceptibles d’altérer la sincérité du scrutin. En clair, « il n’y a pas eu d’irrégularités », a confirmé le Conseil constitutionnel.

Déclaration d'Abdellahi Ely Salem, président du Conseil constitutionnel

« Le Conseil a considéré que le scrutin s'est déroulé dans des conditions de régularité et de transparence totales. »

24/07/2009 par Boniface Vignon


Sur les trois recours déposés par Ahmed Ould Daddah, Messaoud ould Boulkheir et Ely Ould Mohamed Vall, le dernier avait été jugé irrecevable sur la forme et donc n’a pas pu être étudié par les membres du Conseil constitutionnel.

Le président démissionnaire de la Ceni doute de la «fiabilité» du scrutin

 « Les opérations relatives au fichier électoral à la campagne électorale et au scrutin proprement dit se sont déroulées dans des conditions normales et transparentes », c'est ce qu'affirme la commission électorale nationale indépendante (Ceni) jeudi dans son communiqué final.

La Ceni évoque toutefois quelques anomalies mineures, comme par exemple le manque de formation de certains présidents de bureaux, l'emplacement parfois éloigné des bureaux de vote par rapport aux concentrations d'habitants ou encore l'ouverture de certaines urnes par les gendarmes dans la commune de Digheni. Mais « ces quelques réserves ne sont pas de nature à modifier le résultat du scrutin », explique encore la Ceni.

L'annonce de la démission de son président jette une ombre au tableau. Dans une interview accordée à RFI, Sid Ahmed Ould Deye estime avoir lui-même des doutes quant au bon déroulement de l'élection. « Des doutes qui, dit-il, l'empêchent de poursuivre sa mission ». Impossible toutefois d'en savoir plus. « Je suis tenu à un devoir de réserve. Je ne peux vous donner plus de détails », a encore ajouté le président de la Ceni.

Dirigée par un représentant de la société civile, la Ceni est notamment constituée de six membres de l'opposition et de six membres de la majorité favorable au putsch du 6 août 2008.

RFI