par RFI
Article publié le 13/08/2009 Dernière mise à jour le 13/08/2009 à 17:20 TU
Une frappe aérienne a provoqué des nuages de fumée au-dessus de la ville de Haidan, au nord du Yémen, le 12 Août 2009.
(Photo: Reuters)
Ali Abdallah Saleh est lui-même un zaïdite. Le chef de l’Etat appartient à cette minorité chiite du Yémen, pays à majorité sunnite. Mais le président Saleh n’est pas pour autant houtiste, c'est-à-dire partisan d'Abdel Malek al-Houti qui a lancé cette rébellion en 2004.
Depuis lors les affrontements et la répression ont déjà fait des milliers de morts et plus de 120 000 déplacés. Le régime accuse les houtistes de vouloir restaurer le régime de l’imamat zaïdite renversé en 1962. Aujourd’hui, il leur impute la rupture de la trêve de 2008.
Mais plus largement, le pouvoir yéménite fait feu de tout bois pour criminaliser la rébellion ancrée tout près de la frontière saoudienne dans la région de Saada. Une zone de guerre propice aux trafics d’armes, sillonnée par al-Qaïda, mais où des tribus mécontentes réclament aussi leur dû au gouvernement, qu’elles ont aidé dans le passé à combattre les houtistes.
C’est là aussi que 9 étrangers ont disparu en juin dernier. Resteraient cinq otages allemands et un britannique. Car trois cadavres ont été retrouvés. La signature d’al-Qaïda selon certains. Pour leur part, les rebelles houtistes ont manifesté en juillet pour protester de leur innocence.
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