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Gabon / Présidentielle

Le candidat Ali Bongo n’est plus ministre

par  RFI

Article publié le 15/08/2009 Dernière mise à jour le 15/08/2009 à 09:20 TU

Ali Bongo Ondimba, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba et candidat à la présidentielle du 30 août au Gabon, a été déchargé de ses fonctions de ministre de la Défense, selon une déclaration faite vendredi par la présidente intérimaire. « Pour faire bonne mesure et mettre l'ensemble des candidats sur un (...) pied d'égalité, j'ai tenu à ce que ceux d'entre eux anciennement membres du gouvernement de la République soient déchargés de leurs fonctions », a déclaré la présidente Rose Francine Rogombé dans un message à la Nation diffusé vendredi soir par la télévision publique RTG1. Mme Rogombé n'a pas cité de nom, mais le seul candidat jusqu'alors membre du gouvernement était Ali Bongo, ministre de la Défense sans discontinuer depuis 1999 et investi par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
La campagne officielle s'ouvre ce samedi 15 août sur fond d'appels au report du vote de plusieurs des 23 candidats en lice pour succéder à Omar Bongo, décédé après 41 ans au pouvoir et dont le fils fait partie des favoris.

Ali Bongo Ondimba (c), fils du défunt président, Omar Bongo Ondimba. (Photo : AFP)

Ali Bongo Ondimba (c), fils du défunt président, Omar Bongo Ondimba.
(Photo : AFP)

 
A la veille de l’ouverture de la campagne présidentielle, les Gabonais ont eu droit à une avalanche de discours. Il y a d’abord eu le message à la nation du chef de l’Etat. Rose Francine Rogombé a donné un signal très fort. Elle a déchargé de ses fonctions au  gouvernement Ali Bongo Ondimba. Son maintien au ministère de la Défense avait suscité une vive polémique auprès de ses adversaires.

Madame Rogombé a ensuite demandé aux Gabonais de préserver la paix : « La raison commande de ne pas nous départir de la fraternité qui fait notre force. Adversaires politiques assurément, ennemis jamais ».

Acteur majeur de l’organisation du scrutin, le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) s’est voulu rassurant. René Aboghé Ella : « Le scrutin de 30 août prochain devrait donc se dérouler dans des conditions qui nous sont maintenant familières avec les forces et les faiblesses d’un système électoral qui est le fruit des diverses concertations au sein de la classe politique nationale ».

Pour leur part, les évêques du Gabon ont publié un message plutôt pédagogique : « Non à la fraude et à l’achat des consciences ».

Jusqu’à jeudi, un collectif de candidats réclamait encore le report du scrutin. Une démarche considérée par le parti au pouvoir comme un faux-fuyant.