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Taiwan

Les dommages politiques d’un typhon meurtrier

par  RFI

Article publié le 16/08/2009 Dernière mise à jour le 16/08/2009 à 14:49 TU

Plus d'une semaine après le passage du cyclone Morakot, les opérations de secours sont enfin à la hauteur de la catastrophe. Près de 150 000 hommes travaillent désormais d'arrache-pied pour venir en aide aux milliers personnes toujours prises au piège par des coulées de boue et les pluies de mousson. Les Etats-Unis viennent d'envoyer sur place des hélicoptères gros porteurs. La Chine offre également son aide. Quant au président taïwanais, les excuses qu'il a formulées bien tardivement risquent de ne pas suffire à effacer la colère des victimes.

Evacuation en hélicoptère de villageois, dans le district montagneux de Kaohsiung, au sud de Taiwan, le 11 août 2009. (Photo : Reuters)

Evacuation en hélicoptère de villageois, dans le district montagneux de Kaohsiung, au sud de Taiwan, le 11 août 2009.
(Photo : Reuters)

Morakot, s'est éloigné de Taiwan depuis longtemps, mais le typhon pourrait bien se transformer en une tempête politique durable aux conséquences désastreuses pour le président Ma Ying-jeou. Et pourtant l'ancien maire de Taipei vient out juste d'accéder au pouvoir.

En mai dernier, lui le candidat du Kuomintang partisan d'un rapprochement avec la Chine, remporte haut la main l'élection présidentielle avec un slogan qui fait mouche : « Nous sommes prêts ». Depuis, Ma Ying-jeou n'avait pas vraiment eu de crise nationale à gérer.

Le président taiwanais, Ma Ying-jeou au centre d'évacuation du Comté de Kaohsiung, au sud de Taiwan, le 12 août 2009. (Photo : Reuters)

Le président taiwanais, Ma Ying-jeou au centre d'évacuation du Comté de Kaohsiung, au sud de Taiwan, le 12 août 2009.
(Photo : Reuters)

Et pour beaucoup de ses électeurs, les slogans de campagne n'ont pas résisté au typhon meurtrier.

Ces derniers jours, les chaines de télévision locale n'ont pas cessé de diffuser des images de gens furieux contre le gouvernement.

En présentant ses excuses, le président a tenté de désamorcé le mécontentement populaire, mais son gouvernement semble désormais marqué dans l'esprit d'une partie des taïwanais par l'absence des responsabilités.

Ma Ying-Jeou va devoir faire oublier cette mauvaise gestion lorsque la phase d'urgence sera terminée, sinon son parti pourrait souffrir lors des élections régionales prévues à la fin de l'année.