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Japon

L'économie japonaise sort la tête de l'eau

Article publié le 17/08/2009 Dernière mise à jour le 17/08/2009 à 15:34 TU

Le Japon a enregistré une progression d'activité de 0,9% entre le mois d'avril et le mois de juin, la première hausse en cinq trimestres. Le Japon est le troisième grand pays industrialisé qui annonce une sortie de récession, après la France et l'Allemagne. Le premier ministre Taro Aso a attribué le mérite de cette reprise économique au plan de relance mis en place par le gouvernement. Il espère ainsi remonter dans les sondages à 15 jours d’élections législatives anticipées que pourraient remporter l'opposition des libéraux démocrates.

Dans un magasin d'électronique de Tokyo, le 17 août 2009. (Photo : Reuters)

Dans un magasin d'électronique de Tokyo, le 17 août 2009.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon sort de sa récession grâce au redémarrage de ses exportations, en hausse de 6,3% entre avril et juin et grâce à l’investissement public qui bondit de 8,1% par rapport au trimestre précédent.

Le Japon pousse un « ouf » de soulagement. C’est le pays qui a souffert le plus de l’effondrement de la demande dans le monde. Son PIB s’est contracté trois fois plus que celui des Etats-Unis car la croissance de son économie est centrée sur les exportations.

La demande intérieure japonaise reste négative. Les salaires continuent de baisser au Japon, le chômage d’augmenter.

Le Japon doit créer de nouvelles richesses chez lui pour s’assurer que sa relance soit durable car les entreprises japonaises investissent de moins en moins dans l’archipel, de plus en plus à l’extérieur (au Brésil, en Inde, en Chine en particulier). Les entreprises japonaises estiment que dans un Japon en vieillissement accéléré, la croissance restera marginale.

Une bonne nouvelle pour Taro Aso


Ce retour à la croissance est un cadeau inespéré pour le gouvernement, à moins de deux semaines des élections générales. Mais ces bons chiffres économiques peuvent-ils éviter un naufrage électoral à Taro Aso ?

Distancé dans les sondages par son rival du Parti démocrate, le Premier ministre sait qu'il lui reste peu de temps pour convaincre les électeurs de continuer à voter pour le Parti libéral démocrate, comme ces 50 dernières années.

L'embellie s'appuie essentiellement sur des investissements publics. Taro Aso met donc en avant la réussite de ses choix politiques et économiques. Le Premier ministre sait que la reprise est fragile, tout aussi fragile que sa côte de popularité qui reste sous la barre des 20%.

Tous les sondages l'affirment, le chef de l'opposition devrait remporter les législatives du 30 août prochain et mettre fin à plus d'un demi siècle de domination politique. Yukio Hatoyama a donc beau jeu d'affirmer que les Japonais ne profitent pas des fruits de la croissance et que le parti au pouvoir a fait reculer le niveau de vie ces dix dernières années.