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Russie

Attentat suicide meurtrier en Ingouchie

par  RFI

Article publié le 17/08/2009 Dernière mise à jour le 18/08/2009 à 02:51 TU

Le Caucase russe est une nouvelle fois frappé par de violents affrontements. Au moins 20 personnes ont été tuées et 130 autres blessées dans un attentat suicide à la voiture piégée en Ingouchie, cette république voisine de la Tchétchénie. Le Kremlin et les autorités locales attribuent les violences dans cette république du Caucase russe à des insurgés islamistes. L’attaque est survenue dans un bâtiment de police de la capitale Nazran.

Un policier sur les lieux de l’attentat suicide à la voiture piégée contre un bâtiment de la police, à Nazran, la principale ville d’Ingouchie, le 17 août 2009. (Photo : AFP)

Un policier sur les lieux de l’attentat suicide à la voiture piégée contre un bâtiment de la police, à Nazran, la principale ville d’Ingouchie, le 17 août 2009.
(Photo : AFP)

 
Neuf heures, ce matin à Nazran : tous les policiers assistent à un briefing dans la cour de l'état-major de la police municipale. Soudain, une camionnette défonce le portail, roule vers le dépôt d'armement avant d’exploser avec à son bord 50 kilos de TNT, selon les enquêteurs.

Le bilan est très lourd : toutes les victimes sont des policiers mais il y a aussi une dizaine d'enfants parmi les blessés. A l'intérieur de la cour, le souffle a pratiquement tout détruit. Plusieurs dizaines de véhicules ont été endommagés aux alentours.

Le président Dmitri Medvedev a réagi à ce nouveau bain de sang dans le Caucase russe, il a chargé son ministre de l'Intérieur de renforcer les effectifs et sur place, trois jours de deuil ont été décrétés.

L'Ingouchie, dans le Caucase, a pour frontières l'Ossétie du Nord et la Tchétchénie.(Carte : RFI)

 
Lui-même grièvement blessé lors d'un attentat en juin, le président ingouche a repris ses fonctions depuis une maison de convalescence. Iounous-Bek Evkourov parle ce lundi « d'une tentative de déstabiliser la situation et de semer la panique ». Il appelle à un renforcement des mesures de sécurité autour des bâtiments publics. La semaine dernière c'est le ministre de la Reconstruction qui avait été abattu, dans son bureau, en plein ministère.