par RFI
Article publié le 18/08/2009 Dernière mise à jour le 18/08/2009 à 15:49 TU
Les élections présidentielle et législatives en Guinée - qui devront permettre le retour à l'état de droit, après le putsch mené en décembre dernier par les militaires - se tiendront finalement en début d'année prochaine, plutôt qu'à la fin de cette année. Le capitaine Dadis Camara a accepté ce nouveau calendrier élaboré par le comité ad hoc - composé de représentants des partis, des syndicats, de la société civile, et des autorités militaires – qui a planché sur la question. Selon le nouveau chronogramme que la commission a présenté lundi 17 août au chef de la junte, le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 31 janvier 2010 et le deuxième tour le 14 février suivant. Les législatives sont prévues le 26 mars de l’année prochaine.
Monseigneur Albert David Guillaume Gomez, l'évêque anglican de Guinée et de la Guinée Bissau, facilitateur de la commission ad hoc.
(Photo : DR)
Après deux semaines de travaux, cette commission ad hoc de 22 membres, issus de toutes couches de la société guinéenne, a rendu ses conclusions lundi après-midi.
Monseigneur David Gomez, le facilitateur, a fait une série de recommandations qu’il a jugées « pertinentes ».
S’adressant aux militaires au pouvoir, l’archevêque de l’Eglise anglicane de Guinée a souligné que « s’ils retenaient l’attention de notre peuple, ils pourraient aider à ouvrir la porte à une alternative faite d’espérance, en lieu et place de celle qui a prévalu ces derniers mois, faite de doutes, d’interrogations, de méfiance et même de suspicion ».
C’est pourquoi la commission ad hoc a proposé un nouveau calendrier électoral au chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara. Ce dernier, qui n’a trouvé « aucune objection » au nouveau chronogramme « plus ou moins différent à celui de mon chronogramme », a expliqué qu’il ne pouvait que se plier aux souhaits du comité ad hoc qui, selon le président de la République, a été choisi « dans la liberté, dans la sincérité ».
Une question circule, toutefois sur toutes les lèvres : comment Moussa Dadis Camara va-t-il se défaire des extrémistes de tout bord ? Il a ainsi fait état d’un grand nombre d’appels lui disant : « si tu laisses le pays, la transition c’est pas moins de deux ans, c’est pas moins de trois ans et ainsi de suite. Je suis dans un dilemme. Il faut m’aider. (…) C’est de la démagogie. Je ne veux plus. »
Les militaires ont pris le pouvoir à Conakry, le 23 décembre 2008, après l’annonce du décès du général-président Lansana Conté qui était resté 24 ans au pouvoir.
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