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Côte d'Ivoire / Affaire Kieffer

La piste française privilégiée par les procureurs ivoiriens

par  RFI

Article publié le 22/08/2009 Dernière mise à jour le 22/08/2009 à 05:43 TU

Le procureur de la République d'Abidjan Raymond Tchimou.( Photo : AFP )

Le procureur de la République d'Abidjan Raymond Tchimou.
( Photo : AFP )

Les procureurs ivoiriens, venus enquêter en France sur la disparition du journaliste Guy-André Kieffer, sont rentrés vendredi à Abidjan. Ils ont entendu une dizaine de personnes. Mais pas Berté Seydou, le chauffeur de l'un des suspects dans l'enquête judiciaire française, ni Bernard Kieffer, le frère du journaliste, qui ont tous deux refusé de recevoir les magistrats ivoiriens. Selon le procureur ivoirien, Raymond Tchimou, l'enquête pourrait aboutir d'ici la fin septembre 2009.

Le parquet ivoirien est venu à Paris pour accréditer la piste française, autrement dit pour établir la responsabilité de Français dans l'enlèvement du journaliste franco-canadien. Pour Raymond Tchimou, procureur ivoirien en charge de l'enquête « c’est la meilleure des pistes, la bonne piste, nous avons obtenu beaucoup d’informations et nous pensons que d’ici fin septembre 2009 nous pourrons clôturer cette enquête

Dans le cadre de cette enquête, avant même cette mission en France, deux Français vivant à Abidjan, Jean-Michel Aron Brunetière, l'ancien employeur de Guy-André Kieffer, et Jean-Yves Garno, conseiller du président Gbagbo, ont tout deux été inculpés de complicité d'arrestation arbitraire, d'enlèvement et de séquestration par la justice ivoirienne.

« Une piste française qui se présente comme un contre-feu »    

Mais pour Bernard Kieffer, le frère du journaliste Guy-André Kieffer, cette thèse ne tient pas : « Depuis le début j’ai dit que je ne croyais pas à cette piste française qui se présente comme un contre-feu allumé par la justice ivoirienne chaque fois que de nouveaux témoins viennent confirmer les soupçons qui pèsent sur l’entourage du couple présidentiel ivoirien. Donc, c’est une stratégie de défense qui apparait comme ça de manière systématique et je n’y crois pas du tout car rien n’est jamais venu étayer cette piste française et les accusations que semble porter le procureur Tchimou à Abidjan. »

La piste française a été évoquée pour la première fois par la justice ivoirienne en juillet 2008, juste après que le juge d'instruction français Patrick Ramaël ait annoncé son intention d'entendre Simone Gbagbo, l'épouse du chef de l'état ivoirien.